J’écarte de mon front les brûlures de l’été
J’erre dedans Paris, le long des quais de Seine,
j’écarte de mon front les brûlures de l’été,
le vent, parfois, soulève
les algues de ma longue chevelure de jais,
j’écarte de mon front les brûlures de l’été,
le vent, parfois, soulève
les algues de ma longue chevelure de jais,
ma micro-robe de satin noir, et mes bas de soie brasillent,
tandis que mes escarpins scandent l’ivresse de mon amour,
je viens vers toi, ô ma Sirène,
sac à main sur l’épaule,
tandis que mes escarpins scandent l’ivresse de mon amour,
je viens vers toi, ô ma Sirène,
sac à main sur l’épaule,
je veux sentir à travers ta tunique
la chaleur de tes seins lourds contre les miens,
et la plaine de ta toison-corolle que je psalmodie
dans mes poésies saphiques.
la chaleur de tes seins lourds contre les miens,
et la plaine de ta toison-corolle que je psalmodie
dans mes poésies saphiques.
Tu es partie depuis peu, sans prévenir, de notre hameau,
je t’ai cherchée, j’ai pleuré des jours durant
pour que tu reviennes en notre borde,
auprès du Loir, là où vécut Ronsard,
je t’ai cherchée, j’ai pleuré des jours durant
pour que tu reviennes en notre borde,
auprès du Loir, là où vécut Ronsard,
je suis allée à maintes reprises dans notre armoire
pour humer les effluves de ton parfum sur tes porte-jarretelles,
et tes pièces de lingerie, je les ai serrées contre mon coeur,
et j’ai pleuré.
pour humer les effluves de ton parfum sur tes porte-jarretelles,
et tes pièces de lingerie, je les ai serrées contre mon coeur,
et j’ai pleuré.
J’ai tant besoin de toi, j’ai si envie de toi,
et de tes paumes qui m’ensorcellent
quand tu explores le continent de ma chair,
je te réclame, je te désire, je ne suis que ta poétesse
et de tes paumes qui m’ensorcellent
quand tu explores le continent de ma chair,
je te réclame, je te désire, je ne suis que ta poétesse
qui édicte au monde les strophes de ta Beauté,
toi qui me distilles d’énervantes caresses,
et qui me conduis jusqu’aux cimes de la félicité.
Je vais dans l’île de la Cité à une adresse
toi qui me distilles d’énervantes caresses,
et qui me conduis jusqu’aux cimes de la félicité.
Je vais dans l’île de la Cité à une adresse
dont tu m’as parlé quelquefois, tu es la rosée de mon âme,
le vin de mes extases, le Désir monte en moi,
je te veux, je veux te posséder,
nue comme le vent des forêts, dans ta chambre,
le vin de mes extases, le Désir monte en moi,
je te veux, je veux te posséder,
nue comme le vent des forêts, dans ta chambre,
et que tu te cambres sous mes assauts, car je serai ta Maîtresse.
Bientôt, tu seras mienne, je te hisserai, râle après râle,
vers la presqu’île de la Jouissance,
ô ma Dame de volupté !
Bientôt, tu seras mienne, je te hisserai, râle après râle,
vers la presqu’île de la Jouissance,
ô ma Dame de volupté !
Sophie Rivière
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