Elle voulait toujours effleurer les étoiles
Afin de pouvoir se libérer d’un fardeau,
D’une vie de souffrance sans un seul cadeau,
Elle désirait par ce fait, mettre les voiles.
Petite, déjà torturée par les complexes
Elle n’osait pas monter sur le toboggan,
Alors que les autres ne prenaient pas de gants,
Plantée dans le décor par un maudit réflexe.
Plus tard en soirée, assise sur une chaise
Elle pensait toujours trouver un cavalier,
Mais jamais personne ne franchit le palier
Ses yeux rabattus traduisaient là, son malaise.
Un soir d’hiver venteux, lors d’une promenade
Poursuivie sans relâche par ses vieux démons,
Elle vadrouilla près d’un fleuve vers l’amont
Et puis se laissa faucher, par une tornade.
Elle fût de par sa nature, si discrète
Et n’entreverra donc même pas le printemps,
Partir ainsi, sciemment dans le mauvais temps
Le plus grand de ses désirs d’une vie secrète.
* hommage à un titre de Niagara : « le soleil d’hiver ».