ll n’y a plus que le vent
Au toucher intrépide
Tout devient instrument
D’une caresse limpide
Des branchages s’élèvent
Les chants entremêlés
Du battement de la sève
Et des feuilles effleurées
Un frisson se dessine
Et se fraie un chemin
Dans le vert qui s’anime
D’une danse sans fin
Il n’y a plus que le vent
Qui court le long des mers
Et peint sur l’océan
Des chefs-d’œuvre éphémères
Étendue d’eau salée
Diamant aux mille facettes
Dans chaque nuance bleutée
Les cent ciels se reflètent
Une vague enlace la côte
Puis doucement se retire
La blancheur de l’écume
Mêlée à son soupir
Il n’y a plus que le vent
Une main de maitre sculptant
Les reliefs de la Terre
Ombre ciselée de lumière
Il n’y a plus que le vent
Qui glisse sous les ailes
Entre les mailles du temps
Dans le canevas du ciel
Il n’y a plus que le vent
Le vent pour seul décor
Insufflant l’apaisement
A l’âme au seuil du corps
Une unité souveraine
S’élevant bien plus haut que les murs des frontières
Le vivant en mouvement
Le souffle de la Terre
Il n’y a plus que le vent, attendant patiemment
Le jour où l’être humain conjurant son sommeil
Ouvrira ses poumons
Pour cueillir et faire sien le souffle universel
Ecrit par Charlotte Dubost, 2 janvie 2020