Ne dit-on pas de la gazelle, légère comme une aile
Ne dit-on pas de grands yeux de biche aux soyeuses épées
Les avez-vous rencontrées dans un coin de forêt ou au Sahel
Et fortuitement approchées de leur robe noix de galle cuivré
Elles ne dérogent pas à tous ces adjectifs qui leurs ressemblent
Il faut voir leurs sauts de puces, leurs vols agiles de papillons
Les pattes ne touchent plus terre, sous le ventre repliées ensemble
Fuselées comme l'avion, une trouée d'air comme voile d'illusion
Elles ne pèsent plus que quelques grammes, bramant
Leur crinière fait corps avec le vent,vole comme une traîne
Rapides comme l'éclair, elles fendent l'autan ou le ponant
Comme des bulles , elles sautent les rivières de leurs mitaines
Pour planer instantanées et suspendues dans l'air du temps
Voile d'automne en forêt ou brume de chaleur saharienne
L'une foule la terre humide , l'autre le sable brûlant
L'une cherche tranquille l'ombre, l'autre aux aguets dégaine
Leur petit bout de queue va et vient, s'agite pour éventer
Elle rumine l'herbe verte ou le bosquet épineux
Elles donnent des baisers d'oiseau qui lèchent bébé
Un coeur arachnéen pour leur faon aventureux
Une légèreté féconde, inquiète et toujours à l'affût
Du chasseur ou du prédateur cachés du monde
Toujours prête à courir telle une fusée non retenue
Pour fuir à la seconde et paître ou boire l'onde
Deux jolis Cervidés que sont ces mammifères
Trop souvent agressés pour la viande et la peau
L'une finira séchée, au soleil ,un jour de soir lunaire
L'autre grillée à la cendre , chez Hubert de Fontainebleau...
Ne dit-on pas de grands yeux de biche aux soyeuses épées
Les avez-vous rencontrées dans un coin de forêt ou au Sahel
Et fortuitement approchées de leur robe noix de galle cuivré
Elles ne dérogent pas à tous ces adjectifs qui leurs ressemblent
Il faut voir leurs sauts de puces, leurs vols agiles de papillons
Les pattes ne touchent plus terre, sous le ventre repliées ensemble
Fuselées comme l'avion, une trouée d'air comme voile d'illusion
Elles ne pèsent plus que quelques grammes, bramant
Leur crinière fait corps avec le vent,vole comme une traîne
Rapides comme l'éclair, elles fendent l'autan ou le ponant
Comme des bulles , elles sautent les rivières de leurs mitaines
Pour planer instantanées et suspendues dans l'air du temps
Voile d'automne en forêt ou brume de chaleur saharienne
L'une foule la terre humide , l'autre le sable brûlant
L'une cherche tranquille l'ombre, l'autre aux aguets dégaine
Leur petit bout de queue va et vient, s'agite pour éventer
Elle rumine l'herbe verte ou le bosquet épineux
Elles donnent des baisers d'oiseau qui lèchent bébé
Un coeur arachnéen pour leur faon aventureux
Une légèreté féconde, inquiète et toujours à l'affût
Du chasseur ou du prédateur cachés du monde
Toujours prête à courir telle une fusée non retenue
Pour fuir à la seconde et paître ou boire l'onde
Deux jolis Cervidés que sont ces mammifères
Trop souvent agressés pour la viande et la peau
L'une finira séchée, au soleil ,un jour de soir lunaire
L'autre grillée à la cendre , chez Hubert de Fontainebleau...