Ne vous inquiétez pas ...c'est mon dernier baroud d'honneur...
Quand à ceux ou celles qui pensent que la poésie se travaille ils/elles ont tort... c'est tout à fait le contraire c'est la poésie qui vous travaille et vous sculpte...
La poésie ne répond à aucunes règles sinon celles choisies par l'auteur lui-même...çà s'appelle la Liberté... et croyez-moi j'y tiens beaucoup ainsi qu'à la vie
Et pardonnez si ma poésie n'est pas toujours sourire ou pleurs...mais parfois cri de révolte... quitte à vous déplaire...
« Les poètes trouvent d’abord et ne cherchent qu’après. »
Jean Cocteau
La poésie est un art et un genre littéraire. Elle ne se réduit pas aux vers, mais pendant plusieurs
siècles, et encore aujourd’hui pour certaines productions, elle a utilisé ce mode d’écriture qui l’a distinguée de la prose. La poésie versifiée demande donc à être étudiée dans ses règles pour être correctement appréciée. Cette forme de la poésie traditionnelle a requis habileté, savoir-faire, recherche de l’expressivité. C’est la contrainte qui a permis aux poètes de tirer tous les effets possibles du jeu langagier. Comme l’a exprimé Mallarmé1, ces règles librement acceptées (parce qu’utiles et nécessaires au raffinement de la langue) ont permis en partie d’élaborer un langage subtil, riche, puissamment évocateur, de plus en plus éloigné de la fonction utilitaire qu’employait spontanément la prose.
Ces règles et ces formes ont évolué au cours de l’histoire littéraire, ce qui tendrait à démontrer
qu’elles n’ont jamais été arbitraires ou gratuites. Une fois explorées toutes les voies d’expressivité
qu’elles permettaient, elles ont été aménagées par certains poètes jusqu’à la rupture parfois afin d’éviter la sclérose. Il apparaît cependant que toute expression poétique véritable nécessite des règles même implicites. Par exemple dans la prose poétique en forme de verset, il existe souvent la reprise d'une même structure syntaxique comme dans les litanies. Les poèmes en prose de Baudelaire utilisent souvent les parallélismes et l'anaphore avec de subtiles variations. Préalablement, si l’on veut comprendre l’origine de ces règles, il faut rattacher la poésie à la tradition orale, à la musique, voire à la danse. Les pauses et les retours réguliers qui la caractérisent ont été liés aux exigences de la déclamation, de la mémorisation et de la communication. Ces récurrences, ces structures parallèles ont facilité le travail du récitant comme elles ont permis la mémorisation de la part de l’auditoire. Voilà pourquoi aujourd’hui, le système scolaire utilise encore les poèmes versifiés pour cultiver la mémoire des petits écoliers. Ces règles ont donc servi dès le début à assurer la production d’une parole travaillée, bien différente de la langue ordinaire informe, à donner à cette parole une valeur incantatoire, liturgique, avant qu’elle ne serve plus tard à exprimer les réalités profanes tout en gardant la force acquise au service du sacré.