Farde-moi de la rosée de ta volupté
Les fenêtres du printemps s’entrebâillent,
les chaloupes des oiseaux de clarté tourbillonnent adossés
à la bleuité des cieux,
les hosties d’air baignent mon visage,
les chaloupes des oiseaux de clarté tourbillonnent adossés
à la bleuité des cieux,
les hosties d’air baignent mon visage,
je sors d’un hiver de mille ans,
le Soleil, enfant de la nuit,
me compose des odes de tendresse que j’énonce,
poétesse, aux bocages du Maine, et du monde.
le Soleil, enfant de la nuit,
me compose des odes de tendresse que j’énonce,
poétesse, aux bocages du Maine, et du monde.
Je suis jeune, je suis belle,
je trace avec mes doigts fuselés
sur les baldaquins des mousses,
dessus les portiques des océans et des montagnes,
je trace avec mes doigts fuselés
sur les baldaquins des mousses,
dessus les portiques des océans et des montagnes,
les sculptures de tes sourires
que je te remettrai bientôt,
ma Muse, ma Fée, laisse-moi crier
à la voie lactée, les psaumes de ta perfection.
que je te remettrai bientôt,
ma Muse, ma Fée, laisse-moi crier
à la voie lactée, les psaumes de ta perfection.
Je n’ai à t’offrir que quelques ballades écrites
avec le sang de mes mots,
avec la rage de ma délicatesse,
moi qui ne suis rien sans l’île d’Or de ta Lumière,
avec le sang de mes mots,
avec la rage de ma délicatesse,
moi qui ne suis rien sans l’île d’Or de ta Lumière,
sans l’arc-en-ciel de ta Grâce,
farde-moi de la rosée de ta volupté,
tandis que tous les animaux et les végétaux se signent
à l’énonce de ta voix,
farde-moi de la rosée de ta volupté,
tandis que tous les animaux et les végétaux se signent
à l’énonce de ta voix,
baptise
sur mes seins hauts plantés et lourds,
avec le zéphyr de tes baisers,
l’estuaire de notre Passion.
sur mes seins hauts plantés et lourds,
avec le zéphyr de tes baisers,
l’estuaire de notre Passion.
Au loin,
par delà les champs et les pâturages,
bruit
la chevelure de la bruine,
par delà les champs et les pâturages,
bruit
la chevelure de la bruine,
je vais partir maintenant,
à mon arrivée, face à la baie de l’occident
oins-moi de ta pureté,
et je serai Tienne pour l’éternité !
à mon arrivée, face à la baie de l’occident
oins-moi de ta pureté,
et je serai Tienne pour l’éternité !
Sophie Rivière