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Fantôme de l'Opéra

#1
La grande horloge retentit dans les rues sombres.
La lune ronde et blanche éclaire les couvre-chefs.
Seuls les pas pressés des passants sonnent dans l'ombre.
Une nouvelle nuit pour le Seigneur de cette nef.

Les bougies murmurent leurs chaleurs aux sièges de bois.
Les artistes se préparent, s'enchantent et donneront de la voix.
Le grand rideau dissimule toujours le théâtre des innocents.
Un homme a déjà tout répété, paisiblement, il attend.

Puis vient les trois coups, la scène s'ouvre lentement.
Le décor fait place aux nobles et aux mendiants.
La surprise mêlée à la joie envahissent les hôtes de l'opéra.
Un sourire discret, un masque blanc, il est là.

La mise en scène est parfaite. Tout est si bien préparé.
Une si grande assurance ne peut défaire nul doute.
Scrutant les planches vernies de l'opéra, il est prêt,
Le fantôme, froid et déterminé s'élance de la voûte.

La grande cape noire tranche avec son masque blanc,
Envahissant la scène, elle éteint d'un souffle les flammes apeurées.
Seule la fumée soutient son regard plein de folie et poignant.
Le fantôme de l'opéra, entre splendeur et cruauté.​