Evasion
Je m’en irai cueillir des fleurs au sein des landes
Avant de m’enfoncer à travers les sous-bois
Où le chant des oiseaux pareil à des offrandes
Viendra toucher mon ouïe en me laissant pantois.
J’étancherai ma soif à la source d’eau pure
Avant de parvenir sur le bord d’un étang
Qui aura, il est vrai, une moindre envergure
S’offrant à notre vue auprès de l’océan.
L’océan et ses rives où l’on foule le sable
Tandis que dans le ciel des mouettes criardes
Planent en tournoyant, avec l’air irritable
Qu’on les ait dérangées sans même prendre garde.
Dans le jour qui se meurt je resterai un peu
Pour voir notre soleil s’enfuir à l’horizon
Ce qui précédera l’heure du couvre-feu
Me poussant à rentrer dès lors à la maison.