Au creux d’un rocher, une belle étoile se logeait,
Profitait des joies d’une vie dans l’océan,
S’endormait tout au long de la sainte journée
Et s’ouvrait la nuit pour accueillir les courants,
Elle avait comme voisines une anémone de mer,
Farouche et peu portée sur la conversation,
Aussi une éponge jaune et rectangulaire,
Coutumière des grands plateaux de télévision,
Ses parents ont choisi d’habiter sur la plage
Leurs os n’endurant plus la froideur des abysses,
Sa sœur s’est amourachée d’un jeune coquillage
Qui travaillait au loin pour une vieille écrevisse,
Donc, la solitude et l’ennui faisaient partie
Bien malgré elle, de ses amis les plus fidèles.
Un soir, ne supportant plus la mélancolie,
Elle décide imprudente de migrer vers le ciel,
C’est beaucoup plus beau là-haut, on y voit le monde,
Les astres vivent tous heureux et en communauté,
Elle verra tournoyer cette planète bleue et ronde,
Elle renouera avec ses cousines éloignées
Telle est sa pensée, tel est son rêve, son dessein,
Ne sachant voler, juste nager, elle décide
De demander de l’aide à un drôle de requin
Qui connaissait un passage vers les terres arides,
De là, elle pourra enfin rejoindre les cieux
Mais d’abord, il lui faudra remettre mille perles,
Une fortune, au passeur cartilagineux
Avant la pleine lune, que la marée ne déferle.
Elle arrive pile à l’heure le jour du rendez-vous,
Son dû payé, elle monte sur le dos d’une tortue,
Il reste peu de place, elle se pose à genoux,
Nombreux sont ceux tentant leurs chances vers l’inconnu,
Un premier coup de patte qui annonce leur départ,
Les flots sont tranquilles propices à ce long voyage,
Quarante heures de nage, ils voient la lueur d’un phare
Elle crie « on y est » mais les membres de l’équipage
L’attrapent par les bras aussi lui somment de se taire,
Elle se retrouve soudain entre les mains des hommes,
Trahie, livrée en pâture par ses congénères,
Réduite en esclavage dans un sombre aquarium,
Elle garde dans son cœur, quelques frêles souvenirs,
Le champ des baleines et les caresses des coraux,
Elle souhaite de toutes ses forces, un jour y revenir,
Libre, fière de porter sur ses épaules son drapeau
Profitait des joies d’une vie dans l’océan,
S’endormait tout au long de la sainte journée
Et s’ouvrait la nuit pour accueillir les courants,
Elle avait comme voisines une anémone de mer,
Farouche et peu portée sur la conversation,
Aussi une éponge jaune et rectangulaire,
Coutumière des grands plateaux de télévision,
Ses parents ont choisi d’habiter sur la plage
Leurs os n’endurant plus la froideur des abysses,
Sa sœur s’est amourachée d’un jeune coquillage
Qui travaillait au loin pour une vieille écrevisse,
Donc, la solitude et l’ennui faisaient partie
Bien malgré elle, de ses amis les plus fidèles.
Un soir, ne supportant plus la mélancolie,
Elle décide imprudente de migrer vers le ciel,
C’est beaucoup plus beau là-haut, on y voit le monde,
Les astres vivent tous heureux et en communauté,
Elle verra tournoyer cette planète bleue et ronde,
Elle renouera avec ses cousines éloignées
Telle est sa pensée, tel est son rêve, son dessein,
Ne sachant voler, juste nager, elle décide
De demander de l’aide à un drôle de requin
Qui connaissait un passage vers les terres arides,
De là, elle pourra enfin rejoindre les cieux
Mais d’abord, il lui faudra remettre mille perles,
Une fortune, au passeur cartilagineux
Avant la pleine lune, que la marée ne déferle.
Elle arrive pile à l’heure le jour du rendez-vous,
Son dû payé, elle monte sur le dos d’une tortue,
Il reste peu de place, elle se pose à genoux,
Nombreux sont ceux tentant leurs chances vers l’inconnu,
Un premier coup de patte qui annonce leur départ,
Les flots sont tranquilles propices à ce long voyage,
Quarante heures de nage, ils voient la lueur d’un phare
Elle crie « on y est » mais les membres de l’équipage
L’attrapent par les bras aussi lui somment de se taire,
Elle se retrouve soudain entre les mains des hommes,
Trahie, livrée en pâture par ses congénères,
Réduite en esclavage dans un sombre aquarium,
Elle garde dans son cœur, quelques frêles souvenirs,
Le champ des baleines et les caresses des coraux,
Elle souhaite de toutes ses forces, un jour y revenir,
Libre, fière de porter sur ses épaules son drapeau