Elle parle à son âme...
Là-bas sous le grand chêne elle parle aux anges...
Eux, les bien-pensant ne savent rien de ses maux,
Ils parlent, parlent mais d'un ton frisant l'étrange,
Leur verdict est tranchant, glacial telle une faux...
Elle refuse de les entendre... « Ah, quel fardeau,
Je suis bien à l'abri sous l'arbre ! » se dit-elle...
Son esprit s'égare, son corps plie tel un roseau.
« Il me comprend et me rassure et me rappelle...
Mais que me rappelle-t-il? Que m'arrive-t-il?
En ma tête tournent des milliers de chandelles,
Où suis-je? Ils me croient perdue, voire débile...
Mais je suis si bien sous cette grande ombrelle...
Et si je leur montrais comme le monde est beau
Dans cette bulle aux reflets de paradis céleste...
J'en ai assez d'entendre parler, parler si haut,
Laissez-moi partir, laissez-moi! Oui je conteste! »
Ses yeux fixent le ciel, elle entend l'oiseau bleu,
Qui l'appelle, elle se perd aux sentes de la folie ,
Et pourtant l'âme émerge comme un grand feu,
La vie est là qui dénonce des vérités à l'infini...
La folie s'approche du ciel et parle d'inconnu,
Parfois elle peut s'avérer être quelque message,
Elle peut frapper aux portes d'un esprit rompu,
Par la vie, par les hommes qui se croient sages...
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