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Elle avait tant d'amants

Eléâzar

Maître Poète
#1
Tant d'amants tenant son bras par la manche
Etant consommés les soirées d’été
Elle allait à la messe le dimanche
Pour redorer sa notoriété.

Elle était vêtue de dentelle blanche
Qu’admirait toute la société
Et dissimulait l’ampleur de sa hanche
Sous une robe de sobriété ;

Rarement se vit le nez d’un amant
Qui fut aperçu (?) un premier septembre
Avec au doigt un brillant diamant
Dans un bistrot où n’entre que le membre.

Elle n’accepta pas que sa maman
L’accompagnât un jour froid de décembre
A l’enterrement d’un homme « infamant »
Parfumée de musc, de santal et d’ambre ;

Les anciens disaient « ça sent bien plus fort
Qu’un encens neutre brûlant à l’église,
Purificateur du purulent mort
Afin qu’à jamais, il s’immortalise,

Mais son effet sur l’étendue du corps
Dont la chair rance le dévitalise
Bouleversera l’implacable sort
Du vivant d’avant qu’il revitalise. »

Des fils d’or étaient cousus sur la manche
De sa robe ainsi que des fils d’argent
Qu’elle montrait les matins de dimanche
Pour flatter tant de gens intransigeants.

Elle souriait, la tête qui penche
En tendant son cou blanc tout en songeant
A ses seins où se tient une pervenche
Que cueillera son grand amant : son Jean.