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Doux leurre

christaile

Poète libéré
#1
Oh vive douleur
Tu nais dans ma gorge
Tu déplois tes forces en mon coeur
Et jamais ne déloge

J'aimerais que mes viscères t'emprisonnent
Te torturent jusqu'à la mort
Mais toujours tu m'embryonne
Saluant ma défaite de notre coeur à corps

Lorsque tu deviens chaleur
De mes cris sourds et muets
Tu t'extirpes en sueur
N'exprimant jamais de regrets

Je me donne, m'abandonne à toi
Tes forces rebelles sont devenues miennes
Sacrilège, domination ou sans foie
Tu as épuisé ma personne cartésienne

Que ta sainte présence en mon âme
Me donne le courage d'oublier que je fuis, d'oublier que je vis
Oh douleur innommale et infâme
Tes racines sont en moi, au galop Grande Faucheuse! Tout est accompli