Douce folie...
Un matin ses enfants l'ont quittée,
Depuis une douce folie l'a gagnée.
La tête dans les nuages, elle rêve.
Son esprit voyage sans une trêve,
Et les murs de sa maison blanche
Ont pris la couleur du Dimanche...
Personne ne viendra la déranger,
A part ce grand homme étranger,
Infirmier, sorte de gros bourdon
Piquant avec son dard sans façon...
Évaporée, elle file vers une amie,
La fleur évanescente de sa folie...
Aux murs, des barreaux sombrent
En cascades...Mi-soleil, mi-ombre,
Est le long ruban de son existence,
Semblant être un étrange non-sens,
Elle croit voir des papillons bleus
Se poser au plafond et ça l'émeut...
Qu'importe les regards, elle dérive
Au pays du mystère, et sur cette rive
Où planent les parfums de sa vérité,
Où dansent les farfadets et les fées,
Elle s'en va peu à peu dans l'au-delà,
L'âme perdue, trottinant à petits pas...
Elle vit dans un cocon, indifférente,
Ce qui l'entoure, glisse sur la pente
De l'oubli et cela n'a pas d'impact
Sur elle...Elle joue son dernier acte
Avant de tirer son ultime révérence.
De la vie elle n'a plus connaissance...
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