Sur le palier de ma jeunesse,
Il y avait, ici, deux fillettes.
L'une n'était que grâce et coquette,
L'autre, que la laideur, et maladresse.
Sur le palier de ma jeunesse,
Je faisais des pêchés très prohibés.
La première fillette se taisait,
Ses yeux d'or disaient qu'elle m'était amie.
Sur le palier de ma jeunesse,
Je faisais des pêchés très prohibés.
La seconde fillette parlait,
Ses yeux laids disaient qu'elle m'était ennemie.
Sur le palier de ma jeunesse,
Je donnais des jeux, à la belle fille,
Je prenais les jeux de la laide fille,
Poupées, ballons, robes, sucettes, billes.
Sur le palier de ma jeunesse,
L'amitié, avec la jolie enfant,
Me permettait d'aller plus en avant,
Je faisais des pêchés très prohibés.
Sur le palier de ma jeunesse,
Je faisais des pêchés très prohibés,
Et cela me grisait tout entier,
Mais il y avait cette laide fille.
Sur le palier de ma jeunesse,
Je faisais des pêchés très prohibés,
Je refusais qu'on aille les conter,
Conter, pour m'empêcher d'aller à l'ivresse.
Sur le palier de ma jeunesse,
Je comptais, sur cette enfant comme un ange,
Sur le palier de mon ivresse,
J'haïssais l'enfant contraire à l'ange.
Sur le palier de ma vieillesse,
Il y avait, ici, deux fillettes.
L'une n'était que grâce et coquette,
L'autre, que la laideur, et maladresse.
Sur le palier de ma vieillesse,
Il y avait, ici, deux fillettes,
Identiques, à celles que j'ai connues,
Sur le palier de ma jeunesse.
Sur le palier de ma vieillesse,
Je me questionnais, sur cette magie.
Il me restait moins de temps à la vie,
Que tous les autres qui n'ont point pêché.
Sur le palier de ma vieillesse,
J'en déduis que les filles n'étaient nature.
Il y en avait une, laquelle était pure,
L'autre, présentait une âme impure.
Sur le palier de ma vieillesse,
La fillette angélique était diable,
La fillette diabolique était ange.
Sur le palier de ma jeunesse,
Je n'ai pas vu ces deux filles ainsi,
L'une voulait m'aider à faire vie,
L'autre, voulait m'aider à faire mort.
Et aujourd'hui est mon jour de mort.
L'ange caché me tourna dos de ne l'avoir ouïe,
Le diable masqué cracha, sur ma dépouille,
Tel si j'étais une ordure,
Qu'elle était heureuse d'avoir dirigée, de façon si peu
dure.
Il y avait, ici, deux fillettes.
L'une n'était que grâce et coquette,
L'autre, que la laideur, et maladresse.
Sur le palier de ma jeunesse,
Je faisais des pêchés très prohibés.
La première fillette se taisait,
Ses yeux d'or disaient qu'elle m'était amie.
Sur le palier de ma jeunesse,
Je faisais des pêchés très prohibés.
La seconde fillette parlait,
Ses yeux laids disaient qu'elle m'était ennemie.
Sur le palier de ma jeunesse,
Je donnais des jeux, à la belle fille,
Je prenais les jeux de la laide fille,
Poupées, ballons, robes, sucettes, billes.
Sur le palier de ma jeunesse,
L'amitié, avec la jolie enfant,
Me permettait d'aller plus en avant,
Je faisais des pêchés très prohibés.
Sur le palier de ma jeunesse,
Je faisais des pêchés très prohibés,
Et cela me grisait tout entier,
Mais il y avait cette laide fille.
Sur le palier de ma jeunesse,
Je faisais des pêchés très prohibés,
Je refusais qu'on aille les conter,
Conter, pour m'empêcher d'aller à l'ivresse.
Sur le palier de ma jeunesse,
Je comptais, sur cette enfant comme un ange,
Sur le palier de mon ivresse,
J'haïssais l'enfant contraire à l'ange.
Sur le palier de ma vieillesse,
Il y avait, ici, deux fillettes.
L'une n'était que grâce et coquette,
L'autre, que la laideur, et maladresse.
Sur le palier de ma vieillesse,
Il y avait, ici, deux fillettes,
Identiques, à celles que j'ai connues,
Sur le palier de ma jeunesse.
Sur le palier de ma vieillesse,
Je me questionnais, sur cette magie.
Il me restait moins de temps à la vie,
Que tous les autres qui n'ont point pêché.
Sur le palier de ma vieillesse,
J'en déduis que les filles n'étaient nature.
Il y en avait une, laquelle était pure,
L'autre, présentait une âme impure.
Sur le palier de ma vieillesse,
La fillette angélique était diable,
La fillette diabolique était ange.
Sur le palier de ma jeunesse,
Je n'ai pas vu ces deux filles ainsi,
L'une voulait m'aider à faire vie,
L'autre, voulait m'aider à faire mort.
Et aujourd'hui est mon jour de mort.
L'ange caché me tourna dos de ne l'avoir ouïe,
Le diable masqué cracha, sur ma dépouille,
Tel si j'étais une ordure,
Qu'elle était heureuse d'avoir dirigée, de façon si peu
dure.