Tout d’argent et de rouge, un rayon de lumière,
Frappa de son ardeur le contour indistinct
D’un esprit éthéré, sous l’or du crépuscule.
Il traverse sans force une onde qui ondule.
Il forme alors un pont sur lequel, par instinct,
Le spectre part enfin, mortel et solitaire.
Il quitte un monde d’ombre, au silence fatal,
Ou le soir est paré de teintes inconnues.
Les fleuves coulent, loin, et les couleurs du fiel
Tout de rouge et de noir drapent aussi le ciel.
Mortels quand vient la nuit, ô douleurs éperdues !
Règnent l’onde et le sort en son monde natal.
Elémentaires d’eau aux tristes exigences,
Aragnes d’émeraude illuminant le noir,
Ornent l’infâme endroit où vivait le fantôme.
Le ciel déploie, enfin, sa couleur monochrome ;
Et son gris anthracite, enveloppant le soir,
S’agrémente toujours du parfum des vengeances.
Il se retourne alors, et sans plus un regard,
S’engage sur le pont, le rayon de la lune.
Il amène, épuisé, en un lieu hors du temps,
Ses pas, ô gel et glace, en un désert de vents ;
Et son souffle gelé, caressant chaque dune,
Lance le désespoir de cet esprit, hagard.
Il poursuit son chemin, auréolé de peine,
Martyr dans l’infini, dans l’abîme du sort,
Le mistral des douleurs dispersant sa substance.
Et sous sa croix d’épine, ô fatale souffrance,
Il avance toujours sous le vent de la mort,
Tirant sa belle ardeur du fiel et de sa haine.
Mais enfin il distingue, au loin sur l’horizon,
Un éclair tout de noir qui annonce la terre.
La courbe inachevée a bientôt terminé
Son œuvre de transport de l’esprit azuré.
Il laisse cependant une rancœur amère,
Sur le fantôme honnête empli de déraison.
Se dressent dans le loin de parfaites falaises,
Des fleuves de carmin, cascades de magma
Des étangs, tout de noir, et des chutes de lave.
La hauteur ici est seule petite entrave,
Et le silence est maître en la moindre sigma.
Tout est calme à jamais en ce monde de braises.
Les phénix, flamboyants, d’un vol impétueux,
Sur la terre de sang étendent leurs deux ailes,
Déployant, dans les cieux, leur grande majesté,
Leur beau roi imposant sa belle volonté.
Le spectre, ici astreint aux flammes éternelles,
Demeure, patient, auréolé de feux.
Frappa de son ardeur le contour indistinct
D’un esprit éthéré, sous l’or du crépuscule.
Il traverse sans force une onde qui ondule.
Il forme alors un pont sur lequel, par instinct,
Le spectre part enfin, mortel et solitaire.
Il quitte un monde d’ombre, au silence fatal,
Ou le soir est paré de teintes inconnues.
Les fleuves coulent, loin, et les couleurs du fiel
Tout de rouge et de noir drapent aussi le ciel.
Mortels quand vient la nuit, ô douleurs éperdues !
Règnent l’onde et le sort en son monde natal.
Elémentaires d’eau aux tristes exigences,
Aragnes d’émeraude illuminant le noir,
Ornent l’infâme endroit où vivait le fantôme.
Le ciel déploie, enfin, sa couleur monochrome ;
Et son gris anthracite, enveloppant le soir,
S’agrémente toujours du parfum des vengeances.
Il se retourne alors, et sans plus un regard,
S’engage sur le pont, le rayon de la lune.
Il amène, épuisé, en un lieu hors du temps,
Ses pas, ô gel et glace, en un désert de vents ;
Et son souffle gelé, caressant chaque dune,
Lance le désespoir de cet esprit, hagard.
Il poursuit son chemin, auréolé de peine,
Martyr dans l’infini, dans l’abîme du sort,
Le mistral des douleurs dispersant sa substance.
Et sous sa croix d’épine, ô fatale souffrance,
Il avance toujours sous le vent de la mort,
Tirant sa belle ardeur du fiel et de sa haine.
Mais enfin il distingue, au loin sur l’horizon,
Un éclair tout de noir qui annonce la terre.
La courbe inachevée a bientôt terminé
Son œuvre de transport de l’esprit azuré.
Il laisse cependant une rancœur amère,
Sur le fantôme honnête empli de déraison.
Se dressent dans le loin de parfaites falaises,
Des fleuves de carmin, cascades de magma
Des étangs, tout de noir, et des chutes de lave.
La hauteur ici est seule petite entrave,
Et le silence est maître en la moindre sigma.
Tout est calme à jamais en ce monde de braises.
Les phénix, flamboyants, d’un vol impétueux,
Sur la terre de sang étendent leurs deux ailes,
Déployant, dans les cieux, leur grande majesté,
Leur beau roi imposant sa belle volonté.
Le spectre, ici astreint aux flammes éternelles,
Demeure, patient, auréolé de feux.