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Créature Sylvestre

Legende

Nouveau poète
#1

CREATURE SYLVESTRE


A l'automne, quand les feuilles s'envolent, taches de sang,
Gouttant sur les racines des arbres stigmatisés par le temps,
Quand la lune paraît, disque d'argent, fibule sur une cape étoilée,
La légende raconte qu'elles viennent au monde en la seule Esédrée.


Forêt millénaire dont le coeur cache un étrange et mystérieux secret,
Une terre qu'on dit sacrée où poussent de grands arbres nourriciers,
Ceux dont la sève enchantée répand la vie quand, ailleurs, celle-ci s'enfuit,
Dans un lieu où coule une source si pure, que toute la nature s'en réjouit.


Là se dresse Haute-Ramure, le chêne ancestral, l'arbre père du grand royaume,
Vénérable séculaire, dont le feuillage, immuable, murmure un bel idiome,
Une bienvenue à celle qui, lentement, se dessine dans l'écorce de l'orme blanc.
Une nouvelle vie respire le parfum boisé qui enivre la faune sous le vent.


Belle créature faite de feuilles et de bois noué,
Aux larmes d'ambre coulant de yeux nacrés,
Visage sans sourire à l'ovale parfait de beauté,
Déposé sur un long col paré de perles de rosée.


Cheveux de lianes voilant un corps moussu,
Cascadent sur ses pieds aux racines fourchues.
Les fils de soie des arachnides auréolent sa parure,
Tel une brigandine portée sous l'acier de l'armure.


Elle contemple silencieuse l'aube de son devenir,
Et s'avance pour rendre hommage à son avenir.
Haute-Ramure soupire, cherchant le don qui pourrait lui convenir,
Et à sa nouvelle gardienne confère l'art de guérir.


La légende raconte que celle-ci est unique parmi ses soeurs,
La seule qui aime, la seule qui soit dotée d'un coeur.
Elle est l'amie des loups, la compagne des fleurs.
Et répand le baume de son pouvoir durand les sombres heures.


La légende murmure qu'elle vient parfois à l'orée de ses frères,
Pour observer l'autre monde, condamné par ses paires,
Scrutant les champs, les routes et les villages inondés de lumière,
Où s'agitent les êtres dont elle voudrait percer le mystère.


Humains, si en vous promenant en lisière de la grande forêt,
Vous ressentez l'impression d'être épiés, pensez à lentement vous retourner.
Vous apercevrez peut être la plus belle des créatures de l'enchanteresse Esédrée
Edadrielle, la Sylve qui chaque année, oeuvre parmi les arbres pour ramener l'été.


Ce poème est dédié à Vahina, alias Angerose...
Je vous encourage à visiter sa page rempli de merveilles.


 

Sylvanus

Nouveau poète
#2
fabuleux!!!!... les mots me manquent pour décrire cette ode merveilleuse et incandescente... merci a te lire bisous
 
#3
Quelle fable ! Une légende qui se voudrait réelle dans nos coeurs, mais que le monde ne permet. C'est pour ça que nous avons un monde parallèle, celui de nos rêves, où tout est possible ;).
Merci pour ce moment d'évasion.
Un vote

Amicalement

L'Ange Des Ténèbres
 
#4
merci de nous permettre d'avancer un tout petit peu plus profond dans Esédrée. comme j'aimerais découvrir cette contrée! ses créatures sylvestres sont fort attirantes! et le grand chêne, père absolu, socle de de si nombreuses légendes... tu crées un désir que tu devras assouvir!
 

Armonius

Nouveau poète
#6
C'était magnifique, j'ai eu le plaisir de noter ce beau poème lors du concours et je m'en souviens encore. Ai-je reconnu un calligramme de l'arbre vénéré ? :)