Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

Conte expressionniste drolatique ( 8 )

Fysco

Maître Poète
#1
En prêtant l'oreille, on entendrait les mouches voler. Un éclair de génie, Il va entrer dans son jeu et pour lui donner un os à ronger, lui propose d'arrêter de se bouffer le nez, d'être son bras droit, de s'unir, main dans la main, comme les cinq doigts de la main car il n'y en a pas un pour rattraper l'autre, d'arroser l'événement car il a du blé, de faire un boeuf, d'accorder leurs violons et de lui ouvrir son coeur, de ne la toucher qu'avec les yeux, de faire le poirier et, plein de délicatesse, lui envoyer des fleurs et une capote anglaise, de lui donner son temps en attendant son heure, de parler boutique et chiffons, de lui donner le droit d'inventaire et le libre arbitre, donnant, donnant, et cetera, et cetera. La vérité si je mens. Il en garde sous le coude mais il a sorti tout cela à la louche de son chapeau, lui a tendu la perche et il est pendu à ses lèvres tout sucre tout miel.
L'autre, en regardant les mouches voler, long à la détente, fait la fine bouche. C'est un drôle d'oiseau de mauvaise augure, sans foi ni loi, pourri jusqu'à la moelle qui vendrait père et mère en douce. Oh, mon oeil ! sur un autre ton, hein ! tu es tombé sur la tête lui hurle t-il. Des clous, des nèfles, tu n'as pas tout capté et tu as la mémoire courte. Je ne t'ai pas sonné, espèce de pot de colle. Je vais t'avaler tout cru et tu vas avaler ton bulletin de naissance. Tire-toi ou je te tire une balle dans le pied. Je te fais chanter et tu vas rendre gorge. Ca te fera les pieds et tu vas courir plus vite que la musique. Le doigt sur la détente, plus rapide que l'éclair, il le met en joue et ça jette un froid.
Adieu Berthe, c'est râpé, c'est le serpent qui se mord la queue, il a fait un four, ça lui coupe la chique et il n'a plus la pêche. Il tombe de haut et n'en revient pas. Il perd pied, n'a plus le feu sacré et voit des étoiles et la lune en plein jour. Ce type est givré, à la masse. Il a les fils qui se touchent, se met en boule et puis la perd, pense t-il. Ce n'est pas un aigle, Il es radin comme un pou et il tondrait un oeuf.
Alors il a le cafard et le coeur gros au bord des lèvres. Tomber amoureux à coeur et à corps perdus c'est une vie de chien. Il en est malade, ça lui brise le coeur et il est près à rendre l'âme car il était mordu et on a touché la corde sensible. Il est à bout de nerf, sur les dents, il l'a dans l'os. On le traite comme un chien, l'envoie sur les roses où ça ne sent pas la rose, et on lui tourne le dos. C'est le chant du cygne qui sonne le glas de ses espérances et il est à ramasser à la petite cuillère au tapis sens dessus dessous. Ce n'est pas la peine, ça n'en vaut pas la chandelle, j'aurais dû la laisser mariner, pense t-il. Bon enfant, je me suis fait mener par le bout du nez, comme un pauvre diable, par cette oie blanche, avec qui je n'ai rien à voir, cet oiseau de malheur voleuse comme une pie et qui gobe des mouches. Elle a le diable au corps mais elle ne l'emportera pas au paradis. Ca se voit comme le nez au milieu de la figure, je ne suis pas l'homme de la situation. Il était une fois un blanc-bec coiffé sur le poteau avec le nez dans le guidon. Pan, dans les narines ! Quel pied de nez , mon dieu ! Je suis à bout.
Pour en avoir le coeur net et tirer tout cela au clair, il va tâter le terrain. Il prend sa caisse à savon qui ne vaut pas quatre sous soit trois fois rien mais, ça ne fait ni une ni deux, en roue libre, il fait un tête à queue et tombe dans un nid de poule sous un temps de chien. Il pleut des hallebardes, il a la goutte au nez et mal aux cheveux mais ça ne lui fait ni chaud, ni froid.
En attendant une roue de secours et qu'on mette de l'huile dans les rouages, Il faut qu'il prenne son mal en patience. Il pique une tête dans une mare aux canards, proche à vol d'oiseau, fait la planche, puis s'endort à la belle étoile qui brille par son absence, allongé de tout son long, les mains dans les poches, les doigts de pieds en éventail.
Circulez, il n'y a rien à voir jusqu'à nouvel ordre.

A suivre si on veut...