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Conte expressionniste drolatique ( 5 )

Fysco

Maître Poète
#1
Alors que le marchand de sable, qui travaille au noir et n'a pas deux sous de jugeote, se fait appeler Arthur et s'aplatit comme une carpette, est passé, et pendant que le tocsin sonne et que la grand-mère fait du vélo en réchauffant un serpent dans son sein, il cherche d'un coup du fil et une aiguille dans une botte de foin d'arrache-pied, se prend un râteau au ras des pâquerettes, et trouve d'un coup l'épée de Damoclès dans l'eau !
Dès potron-minet le lendemain, levé avec les poules, il a la gueule de bois, il est patraque, mal en point, malade comme un chien, et tire le vin d'un même tonneau des Danaïdes pour le boire dans un ballon d'essai mis sous le boisseau et sous une chape de plomb, derrière le rocher de Sisyphe, mais il n'y voit goutte et fait tintin. Il n'a pas les coudées franches et ne peut pas décrocher la timbale, magner la rondelle et tenir les murs, coincer la bulle dans les clous sans queue ni tête et joindre les deux bouts dans la cordes raide de son arc et en fait tout un fromage. Ca lui reste sur l'estomac, c'est son talon d'Achille. En deux temps trois mouvements il tranche le noeud gordien, jette sa gourme et son froc aux orties, la dive bouteille, la corne d'abondance, une fine lame, le dessus du panier, des vertes et des pas mûres, et tout le saint-frusquin, fait table rase au petit bonheur la chance. Autant en emporte le vent, Dieu reconnaîtra les siens car le diable, à qui il a donné son âme, est dans les détails et il ne faut pas le tirer par la queue sans connaître les tenants et les aboutissants.
D'ores et déjà il se met martel en tête, se fait de la bile et des cheveux blancs pour attraper les fines mouches avec du vinaigre et de l'huile de coude. Prendre la mouche avant qu'elle ne tombe en carafe bille en tête, ne se noie dans un verre d'eau ou ne se crashe dans la soupe.
Avec son nom de famille tuyau de poêle, à coucher dehors, il a le bourdon car on le met en boîte de Pandore sur l'air des lampions, on lui tire le portrait sur le revers d'une médaille qui ne vaut pas un clou, on dit de lui pis que pendre, il en prend pour son grade et on le met sur la sellette. On dit qu'il n'est pas un as de pique, qu'il est rentré bredouille de l'école buissonnière, qu'il a un coeur d'artichaud et le cul bordé de nouilles entre deux chaises, qu'il a les compteurs à zéro. La moutarde lui monte au nez et à la barbe, car il est sage comme une image. Il en a marre qu'on le mène en bateau, qu'on lui raconte des salades, qu'on le mette sur la touche et le nivelle par le bas, qu'on lui marche sur ses plates bandes, et contre vents et marées, il monte au pinacle pour veiller au grain puis lève l'ancre car il a le pied marin et il va y avoir du vent dans les voiles de la poupe. Il fait contre mauvaise fortune, bon coeur, car il est , tout compte fait, bonne poire et rusé comme un renard. Il va voler de ses propres ailes sans fil à la patte, sans perdre le fil et sans y laisser des plumes, en se retroussant les manches La recette du succès c'est d'avoir les mains baladeuses et des doigts de fée.
Au bas de ses mollets de coq il a les chevilles qui enflent mais il se sent léger comme une plume et il est gai comme un pinson.
A suivre si on veut...