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Conte expressionniste drolatique ( 4 )

Fysco

Maître Poète
#1
Pour tenir le coup et se porter comme un charme, il touche du bois, met un grain de sel entre la poire et le fromage, et ça lui retire une épine du pied. Il trempe un biscuit qu'il mange sur le pouce sans faire la fine bouche, appuie sur un champignon et fait son beurre aux petits oignons. Il tient les cordons du poêle, qui vient de se faire ramoner, par le bon bout à bras raccourcis et tourne sept fois sa langue de bois dans sa bouche pour conjurer le sort. C'est de bon augure, ça lui met l'eau à la bouche et le moral au beau fixe pour de bon.
Il veut tirer les ficelles, tenir la corde et se faire mousser sans être sur le gril, mais il est dans la lune, il a la tête dans les nuages et cela va finir dans les choux. Ca tombe sous le sens car faire partie du Gotha n'est pas donné à tout le monde. Il faut se faire suer le burnous et être la cheville ouvrière, avoir bon dos et faire du pied, filer doux et faire la cour. Grosso modo, c'est l'alpha et l'oméga. Il faut monter patte blanche mais ne pas se moucher du pied. C'est un choix cornélien car il faut à la fois se tirer la bourre et passer l'éponge, se pousser du col et faire amende honorable. C'est le supplice de Tantale peu ou prou car on ne peut être à la fois juge et partie et il ne faut pas s'attirer les foudres du bébé qu'on jetterait avec l'eau du bain. Patin-couffin.
Qu'à cela ne tienne, il a le melon et se prend pour un cordon bleu. Il décide de se mettre la rate au court-bouillon, tailler une bavette et faire revenir la viande fissa, mais il tombe sur un os et s'y prend comme un manche car il a deux poids et deux mesures et il est sans un radis. C'est ni fait ni à faire, il n'arrive pas à séparer le bon grain de l'ivraie, dure de la feuille, et à défaut de bouffer du lion et le foie du charbonnier, il finit par manger son chapeau et cerise sur le gâteau, l'oreiller.
Avec l'argent du beurre qui ne compte pas pour du beurre et vaut son pesant d'or, il tire des plans sur la comète pour vivre comme un coq en pâte, du printemps sans hirondelles, jusqu'à la semaine des quatre jeudis avec des remèdes de bonne femme, à bouche que veux-tu, pour une bouchée de pain.
Pendant qu'il tire sa flemme et baye aux corneilles, il fait beau voir, Simone, en voiture au diable vauvert, avec sa tronche de cake, cucul la praline, se jeter dans la gueule du loup devant un arbre qui cache la forêt. Elle a les boules. Elle bat la campagne depuis belle lurette et vient de tomber de Charybde en Scylla en allant à Tataouine et se fait du mouron. Mais il est bien luné et il se met en quatre, se casse la nénette, ne lésine pas sur les moyens, trouve une planche de salut derrière la cinquième colonne et sous les cordes tombées de la maison d'un pendu, se met à pied d'oeuvre et charge la mule pour tirer à hue et à dia, alors que les chiens aboient, l'ambulance et la caravane de cette portugaise d'un âge canonique, ensablée jusqu'aux chapeaux de roue, l'erreur est humaine, bouchée à l'émeri et qui est à la bourre avec un polichinelle dans le tiroir. C'est pas un secret, elle est enceinte jusqu'aux yeux. C'est parti, mon kiki, la roue tourne et elle sort de son silence. Elle bat la semelle et tempête, il lui donne un verre d'eau avec de la poudre d'escampette. Elle a de beaux restes, il l'a à la bonne et lui fait du plat pour tirer son coup mais ce sera un amour platonique car elle se fait la malle à fond la caisse pied au plancher, de peur que les anglais débarquent et que les ours arrivent. C'est réglé comme du papier à musique. Il tombe des nues mais il n'y a pas photo, il se croit beau comme un dieu mais il est moche comme un pou. Fermer le ban.

A suivre si on veut...