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Conte expressionniste drolatique ( 1 )

Fysco

Maître Poète
#1
Pendant que le meunier, Baptiste, tranquille, la gueule enfarinée, par monts et par vaux, apporte de l'eau à son moulin où tout le monde entre, pour se battre contre les moulins à vent, les chats, dans la gorge, courent sur les haricots qui en sont à leur fin, puis se couchent avec les poules après leur avoir cloué le bec et mis dans l'eau de boudin.
Il fait froid aux yeux et on se pèle le cul. Le canard a trois pattes tombe sur un bec et s'en casse une, boîte, et donne sa langue au chat nommé Unchat, le copain des cochons à qui il offre de la confiture, qui rêve d'une souris accouchée de la montagne.
Les poux sont fiers, font une farce au dindon qui a les yeux plus gros que le ventre en lui mettant une puce à l'oreille, et tuent la poule aux oeufs d'or, qui s'est défendue bec et ongles, car le rat mort s'ennuie, les vers du nez se tirent et s'engueulent comme du poisson pourri avec des yeux de merlan frit.
Les phoques qui, à tour de rôle, épataient la galerie en faisant des grimaces à un vieux singe partent se faire voir chez les Grecs à la queue-leu-leu et côte à côte. C'est pas impossible.
Dans le ciel des Pyrénées planent l'ombredundoute pas près de lâcher sa proie et la triple buse. Ce n'est pas une erreur, c'est la vérité.
Notre meunier, un vieux de la vieille, après avoir fouetter les chats échaudés dans l'eau froide, roule une tête de linotte dans la farine, et passe du coq à l'âne. Il donne du son à l'âne et un chou pour ne pas le faire devenir chèvre. Il prend le taureau par les cornes puis plante des cornes aux boeufs que le bon vent a décorné, et que la vache maigre a enragé en mangeant, et qui sont tombés dans les pommes en discorde, leur met la charrue et leur coupe l'herbe sous le pied. Le crocodile au yeux de lynx verse une larme et dit :" Il faudrait mettre un coup de peigne à la girafe" et le loup, qui a été vu, à faim. Il veut noyer le poisson qui nage entre deux eaux car nous sommes en avril et il ne mange pas comme un moineau sans cervelle. Le chien regardant pisser le mérinos, aime ce temps à la noix. Il n'y a pas de lézard ni d'anguille sous roche, les carpes sont muettes, le lièvre se lève et court à plusieurs à la fois , le lapin a chaud et gueule comme un putois avec des noms d'oiseau.
Entre le chienchien à sa mémère et le loup blanc, c'est connu, c'est mi-figue, mi-raisin, la goutte d'eau qui fait déborder le vase peut être l'étincelle qui met le feu aux poudres.
En attendant, à force de crier au loup, ils se regardent en chien de faïence et il n'y a pas un chat pour faire passer un chameau dans une aiguille car les chiens ne font pas des chats.

A suivre, si on veut...
 
#2
Excellent ! un beau numéro ! les mots jouent le jeu .. à la perfection ! Bravo au metteur en scène et au scénariste !
 

prose16

Maître Poète
#3
Rempli d'humour, de jeux de mots très très bien appropriés si on te lit avec attention, et tout cela, mine de rien, amène réflexion. Du bien observé chez nous les humains!!! Jubilatoire! Bravo