Comment oublier l’ivoire de tes hanches
Comment oublier
l’ivoire de tes hanches,
la cathédrale de tes seins,
et l’hermine de ton pertuis,
ô ma Princesse de douceur,
toi qui es partie
un jour de décembre
pour parcourir le monde,
je t’ai attendue des jours,
des mois, et des années durant dans notre borde,
j’ai crié en vain ton nom de baptême
au vent, aux arbres, aux forêts, et à la pluie,
j’ai relu nos premières lettres d’amour,
et j’ai pleuré à l’évocation
de nos rimes de langueur,
quand tu te reposais le soir
parmi la crique de mes seins
arrogants et lourds
après nos duels d’Eros,
j’ai connu parfois pendant quelques heures
l’affection de quelques jeunes femmes
qui repartaient le matin venu,
je t’ai recherchée en vain dans le canton,
et les départements voisins,
cependant, je sais que tu me reviendras,
car nous sommes unies
comme les doigts de la main,
nous rependrons alors sur notre couche,
la folie de nos sens
afin que triomphent
la lumière du Désir,
et l’écume de notre Jouissance !
Sophie Rivière
Comment oublier
l’ivoire de tes hanches,
la cathédrale de tes seins,
et l’hermine de ton pertuis,
ô ma Princesse de douceur,
toi qui es partie
un jour de décembre
pour parcourir le monde,
je t’ai attendue des jours,
des mois, et des années durant dans notre borde,
j’ai crié en vain ton nom de baptême
au vent, aux arbres, aux forêts, et à la pluie,
j’ai relu nos premières lettres d’amour,
et j’ai pleuré à l’évocation
de nos rimes de langueur,
quand tu te reposais le soir
parmi la crique de mes seins
arrogants et lourds
après nos duels d’Eros,
j’ai connu parfois pendant quelques heures
l’affection de quelques jeunes femmes
qui repartaient le matin venu,
je t’ai recherchée en vain dans le canton,
et les départements voisins,
cependant, je sais que tu me reviendras,
car nous sommes unies
comme les doigts de la main,
nous rependrons alors sur notre couche,
la folie de nos sens
afin que triomphent
la lumière du Désir,
et l’écume de notre Jouissance !
Sophie Rivière