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Colombine au Carnaval.

#1
Enfile tes perles fines,
Écris ta légende d'or,
Prends la note féminine
Et chante avec mon accord.
Je t'accepte pour copine,
T'honore, ma Colombine.

Pour la soubrette italienne,
J'use mes naïfs ciseaux,
L'étoffe soyeuse et mienne,
Vois s'élever un oiseau
Le cache en prose incertaine,
Pense nos amours lesbiennes.

Je te veux un blanc visage,
Ma brune aux yeux malicieux,
La feinte aux seins davantage,
Et des bijoux bien précieux
Pour la bêtise à ton âge,
Toi volubile et volage.

Crains l'Arlequin sympathique,
Entière tu m'appartiens.
Viens, ma créature unique
Te protéger comme un bien,
Trésor secret magnifique,
Pour ta maîtresse érotique.

Le carnaval nous amuse,
Viens mon rose nacarat,
Dansons, jouons d'une ruse
Touchons-nous sans embarras :
Nous sommes comme tes muses,
Intrigantes et confuses.

Nous rentrons, deux rigolotes,
Vers l'aube avec des croissants.
Un café, ta main tremblote,
Voici l'instant saisissant,
Il est temps, rends la culotte
Couchons nous mon chat, chochotte.

Je domine, te chuchote
Donne sens aux mouvements.
Tu me remplis, saperlotte !
Quels si longs gémissements !
Ton doigt sent mauvais la crotte,
Monsieur aime la carotte !

Vas, retourne à la cuisine,
Prépare un encas, faquin !
Assume, servante indigne,
Ton rôle sans Arlequin.
Enfilant tes perles fines,
Je te songeais Colombine.