Le rocher.
Nous voici tous posés sur terre,
Comme le rocher et la fleur
Le rocher attend là, pépère,
La fleur voyage par l’odeur
Et l’homme qu’a-t-il donc à faire ?
Nous voici tous posés sur terre
Comme le rocher, comme l’eau
L’eau se promène en rivière
Le rocher casse les ciseaux
Et l’homme qu’a-t-il donc à faire ?
Nous voici tous posés sur terre
Comme le rocher ou l’instant
L’instant vit sa vie éphémère
Quand le rocher prend tout son temps.
Et l’homme qu’a-t-il donc à faire ?
Est-ce une volonté céleste ?
L’eau s’évapore et la fleur fane,
L’instant ne vit qu’en un seul geste
Des hommes s’évadent les âmes,
Et toujours, seul le rocher reste.
Fil2fer, le 09/06/2012.
Les mots.
Les mots sont des agneaux
Fait d’une douce laine
Et qui vont en troupeau
Réciter un poème.
Les mots sont des agneaux
Qui vivent par le verbe,
A l’esprit ils sont l’eau,
A notre âme ils sont l’herbe.
Les mots sont des cristaux
Des joyaux mis en grappe
Et qu’on laisse au resto :
De l’esprit sur la nappe.
Les mots sont des signaux
Laissés dans nos cavernes
Le bon coup de pinceau
Aux siècles des lanternes
Les mots sont des agneaux
Dont les idées de laine
Balancent le berceau
De la pensée humaine.
Les mots font les ruisseaux
Qui gonflent la rivière.
Nos esprits des vaisseaux
Flottant sur cette eau claire.
Ces mots sont mes agneaux
Qui vont en file indienne
En ce matin nouveau
Vous porter mon poème.
Fil2fer, le 12/06/2013.
Petits poèmes fête des pères.
Mon cœur, mon trésor
Mon petit sucre en or
Mon ange si mignon.
Je porte tous ces noms
Puisque tendre papa
Je m’appelle comme toi.
------------
Dans ma main le jouet
Dans ma tête l’idée
Dans mon ventre le repas
Et dans mon cœur papa.
Fil2fer, Mai 2013.
Misanthrope (3)
J’ai traîné ma bedaine
Sur les quatre horizons
Et trempé le menton
Dans toutes les fontaines.
Pour laisser père et mère
Toujours, toujours plus loin
J’ai pas semé de pain
J’ai pas semé de pierres.
J’ai perdu mon enfance,
J’ai le venin au bec
J’ai l’âme et le cœur sec.
Bref ! Je suis sans croyance.
Lors je trouve bien triste
Qu’encore un tout petit
Me demande, à moi, si
Papa noël existe !
Devant son insistance
J’instruis donc le lardon
« Ce gars au gros bidon
N’est pas comme tu penses… »
« Car tous les grands te plantent
Grave mon petit chou
Le vieux et ses joujoux
Sont fables qu’ils inventent. »
« Ces grands qui t’enfarinent
Méritent le Nobel
Car le père noël
C’est kif-kif à Staline. »
« C’est un chaperon rouge
Au look de taliban
Qui un seul jour par an
Enfin se lève et bouge. »
« C’est un vieux qui, n’empêche,
A le bide assez grand
Pour manger un enfant
S’il sent bon la chair fraîche. »
« Qui a peint par la bière
Son gros nez rubicond
Et se sert des Picons
Raz le bol, raz le verre. »
« Et qu’on voit le dimanche
S’approcher du clocher
Pas pour aller prêcher
Mais pour faire la manche. »
« Un papi à torgnoles
Un vrai père fêtard
Qui devient fouettard
Quand il n’a plus de gnole »
« Tombe pas dans le piège !
Peut-on aimer les mioches,
Quand, pour eux on embauche,
Un minuit, dans la neige ? »
« Il squatte un gros nuage,
Puisqu’il vira du ciel
Le papa éternel
Avec femme et bagages. »
« Et puis il a en chine
Ses fabriques à joujoux
Ou pour deux ou trois sous
Le gamin s’y échine. »
« Si le gosse en à mare
D’emballer tes jouets
C’est à coups de fouet
Qu’on lui dit « redémarre. »
« Il est temps me taire
Car si je t’en dis plus
Tu ne lâcheras plus
Les jupons de ta mère »
« Crois-moi sans résistance
Car l’aveu m’est cruel
Petit papa noël
Est bien comme je pense. »
« Si tu veux le connaître,
Sans hésiter, chéri,
Prends ta plume et écris
La plus jolie des lettres. »
« Si elle est bien tournée
Tu verras ce papy
Tomber pile un minuit
Par cette cheminée. »
« Voici la vraie histoire
Du barbu de noël
Qui descend plus du ciel
Pour moi. Tu peux me croire ! »
-----
Demain matin pourrais-je
Dire sans hésiter
Toute la vérité
Aussi sur blanche neige ?
Fil2fer, le 17/10/2012.
Le vent.
Tu dois fragile graine
Aimer toujours le vent
Qui te porte et te mène
Ensemencer le champ.
Mais graine toujours tremble
Quand tu auras poussé
Devant ce vent qui semble
Souffler pour te casser.
Fil2fer le 08/06/2013.
Misanthrope (2).
Il vit au loin de nos idoles
Et ne veux nous tenir la main
Ni pour danser la farandole
Ni aux instants de nos chagrins.
Si parfois s’ouvre sa fenêtre
C’est pour faire entrer le soleil
Facteur venu porter la lettre
Qui contient son morceau de ciel.
Si parfois de sa lourde porte
Un des battants reste entrouvert
C’est que pour au plus vite sorte
Le vent qui passe en courant d’air.
Humanité devant lui tremble,
Si le monde va, l’imitant.
Puisqu’il nous montre à quoi ressemble
La gueule de la fin des temps
Fil2fer le 10/03/2013.
Nous voici tous posés sur terre,
Comme le rocher et la fleur
Le rocher attend là, pépère,
La fleur voyage par l’odeur
Et l’homme qu’a-t-il donc à faire ?
Nous voici tous posés sur terre
Comme le rocher, comme l’eau
L’eau se promène en rivière
Le rocher casse les ciseaux
Et l’homme qu’a-t-il donc à faire ?
Nous voici tous posés sur terre
Comme le rocher ou l’instant
L’instant vit sa vie éphémère
Quand le rocher prend tout son temps.
Et l’homme qu’a-t-il donc à faire ?
Est-ce une volonté céleste ?
L’eau s’évapore et la fleur fane,
L’instant ne vit qu’en un seul geste
Des hommes s’évadent les âmes,
Et toujours, seul le rocher reste.
Fil2fer, le 09/06/2012.
Les mots.
Les mots sont des agneaux
Fait d’une douce laine
Et qui vont en troupeau
Réciter un poème.
Les mots sont des agneaux
Qui vivent par le verbe,
A l’esprit ils sont l’eau,
A notre âme ils sont l’herbe.
Les mots sont des cristaux
Des joyaux mis en grappe
Et qu’on laisse au resto :
De l’esprit sur la nappe.
Les mots sont des signaux
Laissés dans nos cavernes
Le bon coup de pinceau
Aux siècles des lanternes
Les mots sont des agneaux
Dont les idées de laine
Balancent le berceau
De la pensée humaine.
Les mots font les ruisseaux
Qui gonflent la rivière.
Nos esprits des vaisseaux
Flottant sur cette eau claire.
Ces mots sont mes agneaux
Qui vont en file indienne
En ce matin nouveau
Vous porter mon poème.
Fil2fer, le 12/06/2013.
Petits poèmes fête des pères.
Mon cœur, mon trésor
Mon petit sucre en or
Mon ange si mignon.
Je porte tous ces noms
Puisque tendre papa
Je m’appelle comme toi.
------------
Dans ma main le jouet
Dans ma tête l’idée
Dans mon ventre le repas
Et dans mon cœur papa.
Fil2fer, Mai 2013.
Misanthrope (3)
J’ai traîné ma bedaine
Sur les quatre horizons
Et trempé le menton
Dans toutes les fontaines.
Pour laisser père et mère
Toujours, toujours plus loin
J’ai pas semé de pain
J’ai pas semé de pierres.
J’ai perdu mon enfance,
J’ai le venin au bec
J’ai l’âme et le cœur sec.
Bref ! Je suis sans croyance.
Lors je trouve bien triste
Qu’encore un tout petit
Me demande, à moi, si
Papa noël existe !
Devant son insistance
J’instruis donc le lardon
« Ce gars au gros bidon
N’est pas comme tu penses… »
« Car tous les grands te plantent
Grave mon petit chou
Le vieux et ses joujoux
Sont fables qu’ils inventent. »
« Ces grands qui t’enfarinent
Méritent le Nobel
Car le père noël
C’est kif-kif à Staline. »
« C’est un chaperon rouge
Au look de taliban
Qui un seul jour par an
Enfin se lève et bouge. »
« C’est un vieux qui, n’empêche,
A le bide assez grand
Pour manger un enfant
S’il sent bon la chair fraîche. »
« Qui a peint par la bière
Son gros nez rubicond
Et se sert des Picons
Raz le bol, raz le verre. »
« Et qu’on voit le dimanche
S’approcher du clocher
Pas pour aller prêcher
Mais pour faire la manche. »
« Un papi à torgnoles
Un vrai père fêtard
Qui devient fouettard
Quand il n’a plus de gnole »
« Tombe pas dans le piège !
Peut-on aimer les mioches,
Quand, pour eux on embauche,
Un minuit, dans la neige ? »
« Il squatte un gros nuage,
Puisqu’il vira du ciel
Le papa éternel
Avec femme et bagages. »
« Et puis il a en chine
Ses fabriques à joujoux
Ou pour deux ou trois sous
Le gamin s’y échine. »
« Si le gosse en à mare
D’emballer tes jouets
C’est à coups de fouet
Qu’on lui dit « redémarre. »
« Il est temps me taire
Car si je t’en dis plus
Tu ne lâcheras plus
Les jupons de ta mère »
« Crois-moi sans résistance
Car l’aveu m’est cruel
Petit papa noël
Est bien comme je pense. »
« Si tu veux le connaître,
Sans hésiter, chéri,
Prends ta plume et écris
La plus jolie des lettres. »
« Si elle est bien tournée
Tu verras ce papy
Tomber pile un minuit
Par cette cheminée. »
« Voici la vraie histoire
Du barbu de noël
Qui descend plus du ciel
Pour moi. Tu peux me croire ! »
-----
Demain matin pourrais-je
Dire sans hésiter
Toute la vérité
Aussi sur blanche neige ?
Fil2fer, le 17/10/2012.
Le vent.
Tu dois fragile graine
Aimer toujours le vent
Qui te porte et te mène
Ensemencer le champ.
Mais graine toujours tremble
Quand tu auras poussé
Devant ce vent qui semble
Souffler pour te casser.
Fil2fer le 08/06/2013.
Misanthrope (2).
Il vit au loin de nos idoles
Et ne veux nous tenir la main
Ni pour danser la farandole
Ni aux instants de nos chagrins.
Si parfois s’ouvre sa fenêtre
C’est pour faire entrer le soleil
Facteur venu porter la lettre
Qui contient son morceau de ciel.
Si parfois de sa lourde porte
Un des battants reste entrouvert
C’est que pour au plus vite sorte
Le vent qui passe en courant d’air.
Humanité devant lui tremble,
Si le monde va, l’imitant.
Puisqu’il nous montre à quoi ressemble
La gueule de la fin des temps
Fil2fer le 10/03/2013.