Ce soir j’ai rendez-vous avez le grand Daron,
J’ai assez trimballé ma valise en carton ;
Ca va faire vingt années que je fais le guignol
Entre la place Clichy, la rue des Batignolles.
Avec mon pif tout rouge j’ faisais rire les enfants.
Mon bonnet cachait les rides que me creusaient les ans,
Et puis contre le froid y’avait le Ricard pur.
Mais tout ça j’ le rature, j’en peux plus, je sature.
J’en ai marre des pavés ruisselants sous la pluie,
Miroirs des réverbères quand arrive la nuit.
Les matins je ne peux qu’errer d’vant les bistrots :
Le pinard est trop cher et je ne bois pas d’eau.
J’passe mes nuits au bords des quais dans un p’tit abri
Mais elles sont blanches, alors j’ m’invente un pauvre ami :
A deux on a moins froid et l’on peut partager
Un litron, un bout de pain ou un peu d’ monnaie.
Oui j’aim’ rai mieux plonger dans une cuve à pinard ;
La Seine c’est dégueulasse, j’ vais salir ma parka !
Quant au goût de la flotte je n’ose pas y penser…
A moi d’imaginer qu’elle est millésimée ..!
Ce soir j’ai rendez vous avec le grand Daron… PLOUF !
J’ai assez trimballé ma valise en carton ;
Ca va faire vingt années que je fais le guignol
Entre la place Clichy, la rue des Batignolles.
Avec mon pif tout rouge j’ faisais rire les enfants.
Mon bonnet cachait les rides que me creusaient les ans,
Et puis contre le froid y’avait le Ricard pur.
Mais tout ça j’ le rature, j’en peux plus, je sature.
J’en ai marre des pavés ruisselants sous la pluie,
Miroirs des réverbères quand arrive la nuit.
Les matins je ne peux qu’errer d’vant les bistrots :
Le pinard est trop cher et je ne bois pas d’eau.
J’passe mes nuits au bords des quais dans un p’tit abri
Mais elles sont blanches, alors j’ m’invente un pauvre ami :
A deux on a moins froid et l’on peut partager
Un litron, un bout de pain ou un peu d’ monnaie.
Oui j’aim’ rai mieux plonger dans une cuve à pinard ;
La Seine c’est dégueulasse, j’ vais salir ma parka !
Quant au goût de la flotte je n’ose pas y penser…
A moi d’imaginer qu’elle est millésimée ..!
Ce soir j’ai rendez vous avec le grand Daron… PLOUF !
