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Captive

aconcagua

Poète libéré
#1
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Captive

Personne ne nous apprend à mourir.
Ma vie s’étale avec paresse
comme une tache de sang.
Je suis belle je crois,
lorsque mon visage est reposé
et que mes enfants
dessinent leur amour sur ma peau
avec des douceurs de papillon.
Il me le dit aussi, après.

Il trouve que mon corps
est une vague de tendresse
qui palpite comme un oiseau apeuré.
Il dit que mes larmes ont un goût
d’orange et de miel
et que de mes yeux s’échappent
des dorures effarouchées.
Il le dit après, après.

Il dit qu’il m’aime
depuis la nuit des temps,
que je dois rester à la maison
pour la fleurir, l’embaumer,
pour faire briller ses rêves,
pour soumettre le temps,
pour attacher les mots,
pour piéger les mensonges.
Et moi j’attends l’enfer
pour avoir un après

Christian DUMOTIER
 

Pièces jointes