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C’était (déjà) presqu’écrit. en1637

luron1er

Administrator
Membre du personnel
#1
C’était (déjà) presqu’écrit. en1637

Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie !
N’ai-je donc tant vécu que pour cette pandémie ?
Et sont-ils blanchis de leur rôle d’infirmier
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Leurs bras qu’avec respect toute la France admire,
Leurs bras, qui tant de fois ont sauvé notre empire,
Tant de fois affermi le rôle de leur choix,
Trahit donc nos querelles, et fait tout pour l’émoi ?
Ô cruel souvenir de les voir dépassé !
Œuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle fatalité de tout leur bonheur !
Précipice élevé quand tombe les honneurs !
Faut-il de votre éclat voir triompher les comptes,
Et sourire sans vengeance, ou vivre dans la honte ?
Compte, sois bon prince du présent des acteurs ;
Le bon sang n’a point besoin des honneurs ;
Et de ces toux, recueil tout cet affront indigne
Malgré la voix du roi, qu’il a su rendre insigne.
Et vous, de leurs exploits glorieux instrument,
Mais d’un corps tout en place inutile ornement,
Faire mardi l’instant à craindre qui dans cette offense,
A servi de mettre en garde tous ceux sans défense,
Va, quitte désormais les premiers des humains,
Passe, pour les sauver en de meilleures mains.

D’après le cid de Corneille
 

Cortisone

Maître Poète
#2
C’était (déjà) presqu’écrit. en1637

Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie !
N’ai-je donc tant vécu que pour cette pandémie ?
Et sont-ils blanchis de leur rôle d’infirmier
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Leurs bras qu’avec respect toute la France admire,
Leurs bras, qui tant de fois ont sauvé notre empire,
Tant de fois affermi le rôle de leur choix,
Trahit donc nos querelles, et fait tout pour l’émoi ?
Ô cruel souvenir de les voir dépassé !
Œuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle fatalité de tout leur bonheur !
Précipice élevé quand tombe les honneurs !
Faut-il de votre éclat voir triompher les comptes,
Et sourire sans vengeance, ou vivre dans la honte ?
Compte, sois bon prince du présent des acteurs ;
Le bon sang n’a point besoin des honneurs ;
Et de ces toux, recueil tout cet affront indigne
Malgré la voix du roi, qu’il a su rendre insigne.
Et vous, de leurs exploits glorieux instrument,
Mais d’un corps tout en place inutile ornement,
Faire mardi l’instant à craindre qui dans cette offense,
A servi de mettre en garde tous ceux sans défense,
Va, quitte désormais les premiers des humains,
Passe, pour les sauver en de meilleures mains.

D’après le cid de Corneille
Super vraiment
Bonne soirée
Gaby
 

Matthale

Webmaster
Membre du personnel
#4
C'est vrai, mais le vrai vrai reste caché aux yeux du plus grand nombre.
Où comment montrer la déconnexion des puissants face à nous.


Amitiés,
 
#7
C’était (déjà) presqu’écrit. en1637

Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie !
N’ai-je donc tant vécu que pour cette pandémie ?
Et sont-ils blanchis de leur rôle d’infirmier
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Leurs bras qu’avec respect toute la France admire,
Leurs bras, qui tant de fois ont sauvé notre empire,
Tant de fois affermi le rôle de leur choix,
Trahit donc nos querelles, et fait tout pour l’émoi ?
Ô cruel souvenir de les voir dépassé !
Œuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle fatalité de tout leur bonheur !
Précipice élevé quand tombe les honneurs !
Faut-il de votre éclat voir triompher les comptes,
Et sourire sans vengeance, ou vivre dans la honte ?
Compte, sois bon prince du présent des acteurs ;
Le bon sang n’a point besoin des honneurs ;
Et de ces toux, recueil tout cet affront indigne
Malgré la voix du roi, qu’il a su rendre insigne.
Et vous, de leurs exploits glorieux instrument,
Mais d’un corps tout en place inutile ornement,
Faire mardi l’instant à craindre qui dans cette offense,
A servi de mettre en garde tous ceux sans défense,
Va, quitte désormais les premiers des humains,
Passe, pour les sauver en de meilleures mains.


D’après le cid de Corneille
très très beau texte. Merci Le Luron ... .