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C'était ce week-end, encore une femme tuée par son conjoint

VikThor

Maître Poète
#1
fait divers.jpg

Ce n'est pas un poème, juste un fait-divers

lui:

Je voulais pas cogner
juste me reposer
j'étais trop fatigué
elle m'a énervé.

C'était pas bien méchant
des gifles seulement
quelques gouttes de sang
un banal incident.

elle:

J'en peux plus de crever
sous les coups répétés
d'une brute avinée
qui dit qu'il va changer.

Parfois je veux y croire
comme une belle histoire
mais presque tous les soirs
il brise cet espoir.

eux:

La femme d'à côté
se fait souvent frapper
on voudrait s'en mêler
mais c'est sa vie privée.

Elle peut le quitter
elle sera aidée
si elle veut rester
c'est qu'elle doit aimer.

le lecteur:

Fait-divers du quartier:
une femme est tuée
son mari éméché
l'avait brutalisée.

Un terrible accident
un drame consternant
imprévu cependant
pour tous les habitants.

Vik
 
#5
Pour finir on ne sait plus comment vivre cette vie!
entre celles qui portent plainte, celles qui subissent jusqu'à en mourir,
en cet air venimeux, le verbal honteux s'ajoute et dure le temps,
personne ne bouge sauf tout l'horizon touché également!!
ce n'est plus la mappe monde, mais la nappe ronde
qui tombe comme un sombre nuage en somnifère
qui s'étend un peu partout devenant anodin!!!!
J'ai dû dire un mot de trop et voila que
je reçois un bruit vicieux jusque
sur les tympans qui
rend sourd!


Merci Vik pour cette annonce
sur ce monde de fous!
Poly
 

Vega46

Maître Poète
#8
Il y a les blessures morales journalières terribles, les blessures corporelles qui font très mal, et le temps qui passe sans qu’aucuns cris n’alertent le sourd voisinage, puis il y a les blessures directes de l’entourage, lorsque impuissants les enfants assistent à ce massacre, ils gardent en mémoire ces images d’empoignades de tirage par les cheveux et reverront toujours la tête de leur pauvre mère se fracasser contre le mur à plusieurs reprises et entendront ses cris de supplications d’imploration pour que le bourreau arrête son exécution en restant impuissants face à cette horreur continuelle.
Il faut l’avoir vécu pour en parler !.
Je me souviens de ma pauvre mère me dire alors que je n’avais pas six ans Maurice je vais aller me jeter dans le Lot !... et moi ne pas sachant pas quoi lui répondre la supplier de ne pas le faire, ou comme cela se produisait souvent et qu’elle ne passait pas à l’acte, lui dire peut-être parce que dans mon fort intérieur je pensais que c’était le seul échappatoire pour elle : vas y maman je m’occuperai de Didier et je dirai à papa lorsqu’il rentrera que tu es dans la rivière.
Mourrir est peut-être pour ces malheureuses femmes la seule alternative à la souffrance des mots cruels et des coups conjugaux à répétitions.
Dans ces situations toute la famille souffre, ancrées à vie les images et les coups portés ne s’effaceront jamais de la notre mémoire profonde.
Voilà ce que j’avais à dire sur un sujet qui me touche directement et que tu as toi aussi vécu cher Vik !.
Et je pourrais en parler longtemps de ces scènes qui blessent encore mon âme, car j’aime ma mère et j’ai pardonné à mon père son parcours héroïque pendant la guerre ces maladies méningite cérébro-spinale après avoir mangé alors qu’il était affamé derrière un de ses camardes de guerre, puis avoir contracté une encéphalite dans la foulée, et cela à une époque où la médecine était loin de tout soigner!.
Entre ces crises c’était le plus gentil des pères la maladie est la principale cause de ses humeurs violentes, et je crois que ma pauvre mère lui pardonnait aussi ces élans ravageurs.
Bien plus tard il a été soigné et le calme est revenu à la maison.
Cependant mon héroïque mère épuisée par la vie s’est laissée mourir à l’âge de 64 ans.
Elle avait dans un courage peu commun elle a sauvé deux jeunes enfants de la déportation en les sortant des rangs de la division SS la Das Reish.
Elle aurait bien mérité qu’on lui remette la légion d’honneur !.
Elle est partie après une vie incroyablement pénible ma belle et pauvre maman !.
Mon amitié
Momo
MLCCACTP
 
Dernière édition:

glycine

Maître Poète
#12
Beau texte qui vient rappeller une triste réalité, les violences faites aux femmes sont quotidiennes, pas un jour sans que la presse ne relate ce genre de fait divers ; on en est déjà à 130 victimes (et l'année n'est pas finie), une prise de conscience s'impose !
Amicalement.
Une nouvelle victime aujourd'hui, une femme poignardée par son conjoint, augmente le nombre de victimes qui passe à 131
Que de drames !
Merci Vik de parler de cette triste réalité
 
Dernière édition:

VikThor

Maître Poète
#14
C'est exactement ça, et c'est quotidien...le moindre "énervement" et l'alcool et autres substances aidant entraînent un meurtre...
c'est la triste réalité d'un monde indifferent qui ne veut pas voir pour ne pas aider

c'est consternant quand il arrive quelque chose de voir les gens
se précipiter pour FILMER avec leur foutu téléphone plutôt que porter secours à l'agressé !
Un angle de vue très évocateur de notre société.
Pour finir on ne sait plus comment vivre cette vie!
entre celles qui portent plainte, celles qui subissent jusqu'à en mourir,
en cet air venimeux, le verbal honteux s'ajoute et dure le temps,
personne ne bouge sauf tout l'horizon touché également!!
ce n'est plus la mappe monde, mais la nappe ronde
qui tombe comme un sombre nuage en somnifère
qui s'étend un peu partout devenant anodin!!!!
J'ai dû dire un mot de trop et voila que
je reçois un bruit vicieux jusque
sur les tympans qui
rend sourd!


Merci Vik pour cette annonce
sur ce monde de fous!
Poly
Cela commence par une simple gifle et on en connait malheureusement la fin bravo Vik amicalement Kinkin
Ils s'en passent des choses a Levallois en ce moment en tout cas ce n'est pas le premier magistrat de la ville il est déjà en taule bravo amicalement Kinkin
Et si ce n'était qu'à Levalois, mais c'est partout la même chose, hélas !!!
Merci Vik et bonne journée
Gaby
Beau texte qui vient rappeller une triste réalité, les violences faites aux femmes sont quotidiennes, pas un jour sans que la presse ne relate ce genre de fait divers ; on en est déjà à 130 victimes (et l'année n'est pas finie), une prise de conscience s'impose !
Amicalement.
Une nouvelle victime aujourd'hui, une femme poignardée par son conjoint, augmente le nombre de victimes qui passe à 131
Que de drames !
Merci Vik de parler de cette triste réalité
Et quand l'inverse ce produit pas un mot tout comme le harcèlement sexuel et pourtant Dieu sait qu'il y en a les hommes et femmes ne serait ils pas égaux devant les souffrances et sévices bizarre bonne journée
Oui c'est une triste réalité qui vient écorner l'image de notre bonne société qui se dit "civilisée". S'il ne faut pas tomber dans le misérabilisme, n'occultons pas la gravité d'une telle situation. Et s'il est parfois des hommes battus, ce que je combats également, on en parle moins parce qu'il n'y a en pas eu 131 de tués cette année.
Bonne journée, amitié Vik
 

VikThor

Maître Poète
#15
Il y a les blessures morales journalières terribles, les blessures corporelles qui font très mal, et le temps qui passe sans qu’aucuns cris n’alertent le sourd voisinage, puis il y a les blessures directes de l’entourage, lorsque impuissants les enfants assistent à ce massacre, ils gardent en mémoire ces images d’empoignades de tirage par les cheveux et reverront toujours la tête de leur pauvre mère se fracasser contre le mur à plusieurs reprises et entendront ses cris de supplications d’imploration pour que le bourreau arrête son exécution en restant impuissants face à cette horreur continuelle.
Il faut l’avoir vécu pour en parler !.
Je me souviens de ma pauvre mère me dire alors que je n’avais pas six ans Maurice je vais aller me jeter dans le Lot !... et moi ne pas sachant pas quoi lui répondre la supplier de ne pas le faire, ou comme cela se produisait souvent et qu’elle ne passait pas à l’acte, lui dire peut-être parce que dans mon fort intérieur je pensais que c’était le seul échappatoire pour elle : vas y maman je m’occuperai de Didier et je dirai à papa lorsqu’il rentrera que tu es dans la rivière.
Mourrir est peut-être pour ces malheureuses femmes la seule alternative à la souffrance des mots cruels et des coups conjugaux à répétitions.
Dans ces situations toute la famille souffre, ancrées à vie les images et les coups portés ne s’effaceront jamais de la notre mémoire profonde.
Voilà ce que j’avais à dire sur un sujet qui me touche directement et que tu as toi aussi vécu cher Vik !.
Et je pourrais en parler longtemps de ces scènes qui blessent encore mon âme, car j’aime ma mère et j’ai pardonné à mon père son parcours héroïque pendant la guerre ces maladies méningite cérébro-spinale après avoir mangé alors qu’il était affamé derrière un de ses camardes de guerre, puis avoir contracté une encéphalite dans la foulée, et cela à une époque où la médecine était loin de tout soigner!.
Entre ces crises c’était le plus gentil des pères la maladie est la principale cause de ses humeurs violentes, et je crois que ma pauvre mère lui pardonnait aussi ces élans ravageurs.
Bien plus tard il a été soigné et le calme est revenu à la maison.
Cependant mon héroïque mère épuisée par la vie s’est laissée mourir à l’âge de 64 ans.
Elle avait dans un courage peu commun elle a sauvé deux jeunes enfants de la déportation en les sortant des rangs de la division SS la Das Reish.
Elle aurait bien mérité qu’on lui remette la légion d’honneur !.
Elle est partie après une vie incroyablement pénible ma belle et pauvre maman !.
Mon amitié
Momo
MLCCACTP
Cher Maurice, ton témoignage rappelle qu'hormis la femme victime de violences, les enfants sont également touchés. Combien de vies sont ainsi brisées par le comportement d'un seul individu. Pas facile d'en sortir les mots et tu l'as fait... bravo
Bonne journée amitiés Vik
 
Dernière édition:
#16
Oui c'est une triste réalité qui vient écorner l'image de notre bonne société qui se dit "civilisée". S'il ne faut pas tomber dans le misérabilisme, n'occultons pas la gravité d'une telle situation. Et s'il est parfois des hommes battus, ce que je combats également, on en parle moins parce qu'il n'y a en pas eu 131 de tués cette année.
Bonne journée, amitié Vik
Bonsoir VikThor,
je rebondis sur ce commentaire, mais avant, remerciement pour ce rappel de la triste réalité où toute une famille est impactée, il fallait le dire!
Concernant les hommes battus, certes il doit y en avoir moins mais je pense aussi que leur cas est bien moins médiatisé, à ce jour, je ne connais qu'une seule association soutenant les hommes battus et pourtant cela existe aussi, que la torture soit mentale ou physique, par exemple une perverse narcissique, bien souvent les femmes sont plus mesquines, plus vicieuses et peuvent se montrer très violentes également.
Figures-toi que le calendrier a tout de même une journée pour les hommes battus, c'est le 25 novembre; l'an dernier pour commémorer j'ai écrit ceci :
http://www.creapoemes.com/index.php...-les-yeux-peut-heurter-âmes-sensibles.318300/
que je te laisse découvrir ou non à ta guise :)
Merci à toi de parler de ces faits divers trop fréquents et trop souvent mis aux oubliettes rapidement!
Belle soirée à toi et aux tiens!
 

VikThor

Maître Poète
#17
Bonjour
Je suis heureux que tu puisses apporter un autre éclairage sur le problème des conjoints battus. Bien sûr que les brutalités envers les hommes existent également et que leurs souffrances sont réelles. J'en ai connu un dans mon quartier, il a fort longtemps, qui s'est défenestré tant il était martyrisé par son épouse. Mais c'est quand même marginal par rapport au nombre de victimes féminines. Ce qui explique que les médias en parlent plus souvent et nous on s'en émeut plus fréquemment. Je viens de lire le texte que tu m'as indiqué. Il est très dur quant à sa réalité. Et révélateur de ce que peut subir un homme qui souffre. J'ai écrit un texte "un homme aussi ça pleure". Faut-il établir un classement pour dénombrer les victimes selon leur sexe? Non bien sûr car la souffrance est semblable.
Merci pour ton intervention qui rappelle cet état de fait
Amitié Vik
 
#18
Bonjour
Je suis heureux que tu puisses apporter un autre éclairage sur le problème des conjoints battus. Bien sûr que les brutalités envers les hommes existent également et que leurs souffrances sont réelles. J'en ai connu un dans mon quartier, il a fort longtemps, qui s'est défenestré tant il était martyrisé par son épouse. Mais c'est quand même marginal par rapport au nombre de victimes féminines. Ce qui explique que les médias en parlent plus souvent et nous on s'en émeut plus fréquemment. Je viens de lire le texte que tu m'as indiqué. Il est très dur quant à sa réalité. Et révélateur de ce que peut subir un homme qui souffre. J'ai écrit un texte "un homme aussi ça pleure". Faut-il établir un classement pour dénombrer les victimes selon leur sexe? Non bien sûr car la souffrance est semblable.
Merci pour ton intervention qui rappelle cet état de fait
Amitié Vik
Bonjour VikThor,

A la relecture de mon écrit et du commentaire que je t'ai laissé, je remarque une erreur de ma part, le 25 novembre est la journée des femmes battues, quant aux hommes ils n'ont pas encore de journée…
Il me semble bien avoir parcouru "un homme aussi ça pleure", je n'ai pas laissé de commentaire de souvenir parce que tout était dit dans les commentaires déjà laissés mais je vais retourner y faire un tour! :)
Merci à toi pour ces textes engagés qui nous rappelle et nous interpelle, et je suis loin d'avoir tout lu, je prendrais le temps de me pencher un peu plus dans ton contenu.
Mes amitiés en retour!