Bled
Jean Cocteau disait qu'il est difficile pour un poète de parler de ses vers, tout comme une plante muette ne peut exprimer ses racines. Lorsque les mots ne trouvent pour terre que le cœur aride de la page, ils se fanent doucement, dévorés par la rage intérieure, privés de la sève vivifiante de l'émotion.
Encore un jour funeste où l'âme se consume, animée par un désir irrépressible de s'enfuir dans l'ombre croissante qui s'allume à la tombée du jour. La vie, dans le creux du regard, s'efface, ne laissant qu'un reflet fragile sous un ciel lourd de désespoir.
Les phrases se répondent, tissées par le fil invisible des silences, formant un écho lointain où résonnent les absences. Un poème s'échappe, rejoint bientôt par un autre, et ensemble, ils dialoguent sans fin, dans l'écrin paisible du matin.
Fasciné par l’ambiguïté, un désir avance, pourtant rien ne progresse vraiment. Le lac, d’un regard serein, semble chercher à maquiller l’instant, dissimulant sous sa surface trompeusement calme les remous secrets des âmes qui s'y reflètent.
Sa générosité étend un onguent apaisant sur nos lèvres exsangues, et d’un pinceau subtil, en estompe la teinte, répétant avec une langueur maîtrisée l’art du doux mensonge. Ce mensonge se déploie sur l'arc pur et céleste de nos bouches éthérées, les parant d'un voile brillant qui complète l'œuvre.
Nos lèvres, désormais plus pulpeuses et ourlées, se parent de contours exquis, délicatement sculptés. Devant nous se dessine alors un fuseau radieux, même sous l'ombre paisible d'un jour d'août, où l'été et l'amour, en éclats persistants, continuent de briller, imperturbables.
Jean Cocteau disait qu'il est difficile pour un poète de parler de ses vers, tout comme une plante muette ne peut exprimer ses racines. Lorsque les mots ne trouvent pour terre que le cœur aride de la page, ils se fanent doucement, dévorés par la rage intérieure, privés de la sève vivifiante de l'émotion.
Encore un jour funeste où l'âme se consume, animée par un désir irrépressible de s'enfuir dans l'ombre croissante qui s'allume à la tombée du jour. La vie, dans le creux du regard, s'efface, ne laissant qu'un reflet fragile sous un ciel lourd de désespoir.
Les phrases se répondent, tissées par le fil invisible des silences, formant un écho lointain où résonnent les absences. Un poème s'échappe, rejoint bientôt par un autre, et ensemble, ils dialoguent sans fin, dans l'écrin paisible du matin.
Fasciné par l’ambiguïté, un désir avance, pourtant rien ne progresse vraiment. Le lac, d’un regard serein, semble chercher à maquiller l’instant, dissimulant sous sa surface trompeusement calme les remous secrets des âmes qui s'y reflètent.
Sa générosité étend un onguent apaisant sur nos lèvres exsangues, et d’un pinceau subtil, en estompe la teinte, répétant avec une langueur maîtrisée l’art du doux mensonge. Ce mensonge se déploie sur l'arc pur et céleste de nos bouches éthérées, les parant d'un voile brillant qui complète l'œuvre.
Nos lèvres, désormais plus pulpeuses et ourlées, se parent de contours exquis, délicatement sculptés. Devant nous se dessine alors un fuseau radieux, même sous l'ombre paisible d'un jour d'août, où l'été et l'amour, en éclats persistants, continuent de briller, imperturbables.