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Beuverie vampirique modifiée

Nobelia

Nouveau poète
#1
Grâce à Noctambule vous aurez une lecture motifiée de ce poême (pardonnez lui, il ne savais pas !). Je le remercie pour sa patience à m'avoir "dépiauter" et bien voulu me donner son avis.


Beuverie d’une soirée au fond d’un café noir
Où chevauchent, minables, les âmes des hommes perdus.
Recherche d’un corps sans tête, de l’amour glauque d’un soir
Dans le sein de ces filles sans aucune vertu.

Soudée au comptoir gras je repère ma proie,
Pour moi, de qui s’agira-t-il cette fois ?
Prendrai-je bellâtre aux cheveux gominés
Ou bien surfer à l’allure plus que décidée ?

J’opte pour le plus beau, je me fais ce cadeau,
Après tout, la faim justifiera les moyens !
Visage de madone, je m’approche ce qu’il faut,
Rondeurs bien disposées, je l'enjôle, le fais mien.

Vite dehors ! J’entends qu’il me dit quelque chose,
Son bruit m’exaspère, je colle ma bouche. Le faire taire !
Démentiel gout de vie que j’absorbe, savoir faire
Absolu, indéniable, il est enfin sur pause.

Monter l’escalier devient insoutenable, mais
Je ne fixe que son cou, si joliment veiné.
J’exulte ! Jusqu’à la chambre louée, plus qu’un pas,
Berceau de nos ébats, linceul de son trépas.

J’aurai pris du plaisir à ses coups de boutoirs,
Gouté avec volupté sa peau si salée,
Mais aimé plus encore sa gorge, large entonnoir,
Où je puise avidement ce sang si sucré.