Sa grand mère paternelle était née dans la maison troglodyte de la Châtaigneraie, qui surplombe gracieusement la plaine de la vallée du Lot, un abri creusé par l’érosion dans la roche tendre au fil des millénaires.
Son pauvre père, avait fait la guerre de soixante-dix, il en était revenu bronchiteux.
Lui-même avait émigré à Paris avant la grande guerre, il avait exercé le rude métier de bougnat. Et ce n’était pas sans une certaine fierté qu’il racontait ses exploits, quand sur son dos d’une robustesse inouïe de Quercinois, il hissait sur chaque épaule un sac de cinquante kilos jusqu’au sixième étage des immenses immeubles.
Il avait ensuite travaillé rudement dans les entrailles profondes du métro, puis il fut affecté à la poudrière de Toulouse.
La "Mariton" son grand amour de pauvre femme, était revenue s’installer au pays, après la terrible guerre ils décidèrent de s’installer définitivement où ils avaient respiré l’air pur pour la première fois, Paris était bien trop loin du cher pays natal, la ville était à leurs yeux insalubre, bruyante, et trop trépidante, un coin à ne pas fréquenter longtemps sous peine de perdre la raison.
Sans métier il se fit maquignon ce brave Bergon, avait toujours eu une réelle passion pour les ânes, naturellement il acheta un "Carreton" et fit à pied toutes les foires de la région, cela ne lui a pas permis de s’enrichir, en effet il enterrait plus de bêtes qu’il n’en vendait, quand on débute une activité aussi délicate avec de la marchandise vivante sans un sou ou presque, on se voit fourguer les vieilles carnes qui coûtent le moins cher et on finit par faire faillite.
Tiens, à ce sujet voici, rapportée par les gens du pays, une histoire qui situe bien le personnage fort en répartie.
Un soir qu’il rentrait de la grande foire de Figeac, et qu’il avait acheté un vieil âne, voilà qu’au beau milieu de la côte, il s’aperçut que la pauvre bête était à cours de souffle et n’était plus en état de tirer le carreton, n’écoutant que son cœur de brave homme, il décida de prendre sa place au milieu des brancards et attacha l’animal à l’arrière de ce surprenant attelage.
Vous avez sûrement remarqué que lorsque l’on se trouve dans une position délicate, surgissent souvent des personnages que l’on ne souhaite pas forcément rencontrer, les gendarmes de Cajarc !.
Se sont les bêtes noires des gens de la commune, réputés pour la dureté de leurs amendes, beaucoup plus sévères que ceux de Figeac, qui n’aiment pas verbaliser les pauvres de leur propre canton, et oui à l’époque il régnait au pays une certaine morale.
Bien entendu cela paraissait logique à tous, et ces règles déontologiques s’appliquaient partout !.
Les pandores s’approchent de l’étrange attelage démuni de sa lanterne obligatoire, il y a sans aucun doutes effraction au code de la route.
D’une voix bien particulière ils interpellent notre Bergon, lui rappelant le règlement pour avoir une bonne conduite, et sans se décontenancer le moins du monde, notre homme leur réplique aussitôt : " Au lieu de vous adresser à moi, demandez donc des explications à celui qui est derrière moi, vous voyez bien que je suis l’âne qui tire le charreton !".
Et les gendarmes s’esclaffèrent et rentrèrent dans leur poche le carnet des procès-verbaux.
La suite de la vie de Bergon bientôt .
Son pauvre père, avait fait la guerre de soixante-dix, il en était revenu bronchiteux.
Lui-même avait émigré à Paris avant la grande guerre, il avait exercé le rude métier de bougnat. Et ce n’était pas sans une certaine fierté qu’il racontait ses exploits, quand sur son dos d’une robustesse inouïe de Quercinois, il hissait sur chaque épaule un sac de cinquante kilos jusqu’au sixième étage des immenses immeubles.
Il avait ensuite travaillé rudement dans les entrailles profondes du métro, puis il fut affecté à la poudrière de Toulouse.
La "Mariton" son grand amour de pauvre femme, était revenue s’installer au pays, après la terrible guerre ils décidèrent de s’installer définitivement où ils avaient respiré l’air pur pour la première fois, Paris était bien trop loin du cher pays natal, la ville était à leurs yeux insalubre, bruyante, et trop trépidante, un coin à ne pas fréquenter longtemps sous peine de perdre la raison.
Sans métier il se fit maquignon ce brave Bergon, avait toujours eu une réelle passion pour les ânes, naturellement il acheta un "Carreton" et fit à pied toutes les foires de la région, cela ne lui a pas permis de s’enrichir, en effet il enterrait plus de bêtes qu’il n’en vendait, quand on débute une activité aussi délicate avec de la marchandise vivante sans un sou ou presque, on se voit fourguer les vieilles carnes qui coûtent le moins cher et on finit par faire faillite.
Tiens, à ce sujet voici, rapportée par les gens du pays, une histoire qui situe bien le personnage fort en répartie.
Un soir qu’il rentrait de la grande foire de Figeac, et qu’il avait acheté un vieil âne, voilà qu’au beau milieu de la côte, il s’aperçut que la pauvre bête était à cours de souffle et n’était plus en état de tirer le carreton, n’écoutant que son cœur de brave homme, il décida de prendre sa place au milieu des brancards et attacha l’animal à l’arrière de ce surprenant attelage.
Vous avez sûrement remarqué que lorsque l’on se trouve dans une position délicate, surgissent souvent des personnages que l’on ne souhaite pas forcément rencontrer, les gendarmes de Cajarc !.
Se sont les bêtes noires des gens de la commune, réputés pour la dureté de leurs amendes, beaucoup plus sévères que ceux de Figeac, qui n’aiment pas verbaliser les pauvres de leur propre canton, et oui à l’époque il régnait au pays une certaine morale.
Bien entendu cela paraissait logique à tous, et ces règles déontologiques s’appliquaient partout !.
Les pandores s’approchent de l’étrange attelage démuni de sa lanterne obligatoire, il y a sans aucun doutes effraction au code de la route.
D’une voix bien particulière ils interpellent notre Bergon, lui rappelant le règlement pour avoir une bonne conduite, et sans se décontenancer le moins du monde, notre homme leur réplique aussitôt : " Au lieu de vous adresser à moi, demandez donc des explications à celui qui est derrière moi, vous voyez bien que je suis l’âne qui tire le charreton !".
Et les gendarmes s’esclaffèrent et rentrèrent dans leur poche le carnet des procès-verbaux.
La suite de la vie de Bergon bientôt .
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