Où est-il ? Est-il mort ? A l’étranger ? Qu’en sait-on sinon l’idée que l’on s’en fait ou bien la raison qu’on y donne…
Comme des fantômes…comme des silhouettes ombragées…
Ça me rappelle la gare Montparnasse, le grand tapis roulant, les écrits sur les côtés et cette annonce d’un homme ayant croisé une femme en tenue rouge qui se serait excuser ou à demander son chemin, enfin avec qui il y a eu interaction, il lui demandait si elle se souvenait ?
J’ai beaucoup aimé cette petite annonce, il me plait à penser qu’elle est eu un retour même, je l’ai beaucoup apprécié mais elle m’a rappelé également à lui…cet être mystique et semblant fantôme…
Et je repense aussi à Grand Corps Malade et « les voyages en train » ; je repense alors à « Mental » toujours de lui.
Ce n’est pas une plaie ouverte, c’est comme un désir non assouvi qui du coup se transforme en fantasme pour se faire une raison, ou…par sagesse ou préservation.
Ce n’est pas un manque certain mais incertain, ça va et ça vient, ça repart puis ça revient titiller !! Quel miracle le cerveau mais quel bourreau parfois…
Je pense souvent aux êtres que je garde en moi, dont le souvenir reste et restera, et je me mets à rêver à combien d’êtres me gardent ainsi en eux, des rencontres d’âmes en fait, des vrais échanges même très furtifs…
Une fois, dans le bus, un monsieur a oublié une enveloppe, de nature curieuse et voyant que personne ne réagissait, j’ai saisi cette lettre, c’était une fiche de paie.
J’ai renvoyé cette fiche de paie à l’adresse indiquée en entête et j’y ai joint un post-it sur lequel j’avais couché quelques mots en signant « de la part d’une âme errante »…
Je n’ai pas mentionné mon adresse derrière mon courrier, je n’ai même pas signé de mon prénom.
Cette histoire en exemple, parce que j’aime à me dire parfois que ce monsieur doit penser à moi souvent, sans savoir même qui je suis, il pense à une âme, il pense humanité
Et celles et ceux croisés juste une fois, à qui on a fait un sourire ou à qui on a demandé notre chemin, avec qui on a discuté dans la file d’attente de la caisse…et celles et ceux avec qui on a vécu des choses, dont certains dont on ne se souvient pas…
Certaines âmes m’ont touché, certaines autres m’ont marqué, et d’autres encore m’ont traumatisé…
Ce qui me console c’est de me dire que certaines personnes me « conservent » mais ce qui m’attriste c’est de ne pas le savoir et que ces personnes, pour certaines préfèrent te garder comme une illusion ou un fantasme et se disent que tout est éphémère alors après tout…mieux vaut garder une belle image au risque de se priver de vivre des instants présents pour les vivre dans sa tête.
C’est malheureux tout de même, et je me rassure en me disant que la vie est bien faite, que comme il est dit si souvent, le monde est petit et surtout, oui surtout la providence est venue chaque fois ; rien n’est hasard, j’ai croisé une route, une âme pour quelque chose de précis, parfois semblant passager mais qui a abouti comme il le fallait pour le concerné…
Qui n’est autre que l’âme face à vous mais que vous auriez apprécier apprendre à connaître mieux…si elle le veut, si vraiment il y a une suite, alors le plus urgent c’est d’attendre je le sais bien.
Mais on sait aussi que l’attente parfois reste vaine et sans savoir, sans réponse, juste avec la raison que l’on s’en est fait…
Ton âme me manque…Cette pellicule floue qui te rend mirage…J’essaie la télépathie…sans savoir…sans connaître…
Je me souhaite de voir revenir, de recevoir un courrier, un message de la part d’une âme, vraie, pure, remplie de richesses, je me souhaite d’être surprise un jour, dans le sens positif évidemment, je me doute et je crois même savoir quand ce genre de moments intervient…
Je ne sais si réellement je me le souhaite, je n’attends pas après ça mais il est vrai que quelques fois je l’espère quand même…il me semble…
J’ai une mémoire et le cerveau a tous ces petits tiroirs, ce bureau si grand si dense où se trouve des armoires immenses de tiroirs coulissants.
Je le dis ailleurs, parfois je ferme des tiroirs à clé et basta ; certains restent entrouverts, inconsciemment ou non, le cerveau gère en autonome et le mental subit !
…Où est-il ? En vie ? Heureux ?
Belle âme, tu me manques !
The Smile
J'irais voir ton poème! J'ai cru comprendre qu'on avait le point commun des tiroirs 
