Aux Folies Bergères
Il était une fois, aux Folies Bergères
Je sais pertinemment que vous le croirez pas
Parmi tous les flonflons de musiques légères
Caché, tel un intrus, un grand air d’opéra
Il s’était introduit par l’accès de derrière,
Entré discrètement après des petits rats,
Au son particulier de flûte traversière
La splendide chanson du beau temps d’autrefois
Cela parlait d’amour, d’un grand roi de naguère
Des armes le grand choc au milieu du combat
Et les nombreux ébats que provoque une guerre
Quand des doux sentiments font la raison d’État
Et s’armant aussitôt pour suivre la bannière
Des hommes, par milliers, font des rêves de gloire
L’archet du violon figurant la prière
De tous ces valeureux partant pour la victoire
Le fracas des hautbois, en envolées fières
Fait plaindre les mourants, tombés au champ d’honneur,
Se tordant de douleur dans ce bois de fougères
Les instruments à vent répercutent l’horreur
Mille corps s’entassaient d’une mort singulière
Au beau milieu des champs, tel du blé coupé ras
Des hommes, dont le sang rougit l’eau de rivière,
Décoraient, sublimes, le val en contrebas
Dans les creux, les coteaux, les champs et la rizière
Les cadavres gisaient tout autour du grand bourg
Et mille autres défunts, au bord de la clairière
Se battaient vaillamment pour un serment d’amour
Un long ra de tambour fait baisser les visières
Trompettes et buccins élancent les chevaux
Qui galopent hardis pour sauter les barrières
Pourfendre ces maudits, occire ces pourceaux
D’attaque en vain assaut, le corps se désagrège
Tombent dans la glaise les valeureux soldats
Mais la victoire est proche après des mois de siège
S’enfuit à l’anglaise le triste scélérat
Dans la salle l’émoi se lit aux chaises vides
Les clients n’aiment pas le grand combat épique
Préfèrent les nanas aux gros seins impavides
La chanson polissonne à la grande musique
Ainsi, depuis ce jour, aux Folies Bergères
On changea le décor et révisa le monde
À la place des morts on vit mille guêpières
Rêvant de champs d’amour à la cuisse bien ronde
Mais ? Voyez ! Là ! Sur scène ! Auprès de la verrière….
Ce visage est connu ! Voilà qui est bizarre !?
Parmi les petits culs de ces femmes légères
Je n’ai pas la berlue !?! Il y a bien Mozart !!
© Lilasys/Hami
Il était une fois, aux Folies Bergères
Je sais pertinemment que vous le croirez pas
Parmi tous les flonflons de musiques légères
Caché, tel un intrus, un grand air d’opéra
Il s’était introduit par l’accès de derrière,
Entré discrètement après des petits rats,
Au son particulier de flûte traversière
La splendide chanson du beau temps d’autrefois
Cela parlait d’amour, d’un grand roi de naguère
Des armes le grand choc au milieu du combat
Et les nombreux ébats que provoque une guerre
Quand des doux sentiments font la raison d’État
Et s’armant aussitôt pour suivre la bannière
Des hommes, par milliers, font des rêves de gloire
L’archet du violon figurant la prière
De tous ces valeureux partant pour la victoire
Le fracas des hautbois, en envolées fières
Fait plaindre les mourants, tombés au champ d’honneur,
Se tordant de douleur dans ce bois de fougères
Les instruments à vent répercutent l’horreur
Mille corps s’entassaient d’une mort singulière
Au beau milieu des champs, tel du blé coupé ras
Des hommes, dont le sang rougit l’eau de rivière,
Décoraient, sublimes, le val en contrebas
Dans les creux, les coteaux, les champs et la rizière
Les cadavres gisaient tout autour du grand bourg
Et mille autres défunts, au bord de la clairière
Se battaient vaillamment pour un serment d’amour
Un long ra de tambour fait baisser les visières
Trompettes et buccins élancent les chevaux
Qui galopent hardis pour sauter les barrières
Pourfendre ces maudits, occire ces pourceaux
D’attaque en vain assaut, le corps se désagrège
Tombent dans la glaise les valeureux soldats
Mais la victoire est proche après des mois de siège
S’enfuit à l’anglaise le triste scélérat
Dans la salle l’émoi se lit aux chaises vides
Les clients n’aiment pas le grand combat épique
Préfèrent les nanas aux gros seins impavides
La chanson polissonne à la grande musique
Ainsi, depuis ce jour, aux Folies Bergères
On changea le décor et révisa le monde
À la place des morts on vit mille guêpières
Rêvant de champs d’amour à la cuisse bien ronde
Mais ? Voyez ! Là ! Sur scène ! Auprès de la verrière….
Ce visage est connu ! Voilà qui est bizarre !?
Parmi les petits culs de ces femmes légères
Je n’ai pas la berlue !?! Il y a bien Mozart !!
© Lilasys/Hami