AUPRÈS L’ÉTANG
Te souviens-tu ces soirs d’Avril
Auprès l’étang le saule pleureur,
On y cherchait le doux abri,
Légères s’en sont allées ces heures.
Ces heures passées le disputaient
Aux Paradis les plus perdus,
Me reste pour les réciter
Les mots de ta chanson des rues,
Si douce quand tu la fredonnais,
Cette chanson d’amour enfui,
D’amour noyé, puis redonné,
Elle me travaille, elle me poursuit.
J’ai su hier incidemment
Que tu vivais en Angleterre,
Je t’imagine avec l’accent
De ceux qui ont trop lu Prévert,
En bouton d’or dans les bus rouges,
En rose-thé, en hirondelle,
Tout feu tout flamme toujours tu bouges,
En demoiselle, en tourterelle.
Moi tu sais je n’ai pas bougé,
Toujours à voir passer les trains
Sans rien pour m’en décourager,
Tu le disais, je manque d’entrain.
Mais si tu sortais du ferry,
L’odeur de Londres dans tes cheveux,
Je t’attendrai sur le quai gris,
Dans ce petit matin laiteux.
L’amour noyé, puis redonné,
Le saule pleureur revivra-t-il ?
Je n’ai jamais abandonné
L’idée de renouer le fil.
J’ai mis des mots sur un nuage
Que j’ai soufflé au Cap Gris-Nez,
Qu’il te parvienne tel un Roi Mage,
Tel un poème déchiffonné,
Et tu liras le cœur content,
Douces paroles rallumées,
Cette chanson auprès l’étang
Qui conjuguait le verbe aimer.
Te souviens-tu ces soirs d’Avril
Auprès l’étang le saule pleureur,
On y cherchait le doux abri,
Légères s’en sont allées ces heures.
Ces heures passées le disputaient
Aux Paradis les plus perdus,
Me reste pour les réciter
Les mots de ta chanson des rues,
Si douce quand tu la fredonnais,
Cette chanson d’amour enfui,
D’amour noyé, puis redonné,
Elle me travaille, elle me poursuit.
J’ai su hier incidemment
Que tu vivais en Angleterre,
Je t’imagine avec l’accent
De ceux qui ont trop lu Prévert,
En bouton d’or dans les bus rouges,
En rose-thé, en hirondelle,
Tout feu tout flamme toujours tu bouges,
En demoiselle, en tourterelle.
Moi tu sais je n’ai pas bougé,
Toujours à voir passer les trains
Sans rien pour m’en décourager,
Tu le disais, je manque d’entrain.
Mais si tu sortais du ferry,
L’odeur de Londres dans tes cheveux,
Je t’attendrai sur le quai gris,
Dans ce petit matin laiteux.
L’amour noyé, puis redonné,
Le saule pleureur revivra-t-il ?
Je n’ai jamais abandonné
L’idée de renouer le fil.
J’ai mis des mots sur un nuage
Que j’ai soufflé au Cap Gris-Nez,
Qu’il te parvienne tel un Roi Mage,
Tel un poème déchiffonné,
Et tu liras le cœur content,
Douces paroles rallumées,
Cette chanson auprès l’étang
Qui conjuguait le verbe aimer.