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Au nom de Tous (prose)

meryl

Nouveau poète
#1
Le monde finallement ne serait qu'un agglomérat de conneries et ne vaudrait pas de s'y attarder ? Peut-être, ou peut-être pas... en tout cas ça y ressemble de l'interieur, avec les tapisseries qui tombent en poussière pour montrer la laideur du béton qu'elles recouvrent, les tapis se dérobent sous nos pieds en faisant s'envoler un nuage de poussière noire et collante qui se dépose sur nos habits, et n'en tombe qu'à la lueur du soleil, mais celui-ci ne penètre jamais dans le grand manoir sombre où les vitres brisées sont rafistollées avec des poutres et autres planches de bois brut...

Chaque larme qui tombe sur le bois suitant est aspirée jusqu'à la lie, chaque émotion est bue par l'atmosphère pesante... rien ne passe... et chaque être encore à moitier vivant dans cet endroit lugubre ne se soucis que de son petit moi... jamais l'on ne voit tomber les larmes ni le sang des autres, et ainsi meurent en silence des milliers d'agonisants...
Les corps sur le sol aspirés eux aussi, par les rats, les fourmis, les vermines rongeantes de la terre... La beauté aspirée par le noir et le froid, la jeunesse bue par la sensation de mort qui plane sur chaque personne... la vie, mise a nue, violée, laissée pour compte dans un caniveau près d'un arbre centenaire au ramage presque éteint...
La foule se presse pour frapper contre les portes d'ébène qui ne s'ouvriront pas... elle cogne, gémit et pleure, mais rien ne transperce l'armure de pierre du gardien des clef, rien ne sait toucher le coeur, s'il existe, du détenteur du peu d'espoir qu'il reste au monde... rien... rien ne peut sauver la vie...