Au gré d'une Certaine Promenade
Il m’arrivait de prendre un incertain chemin
A l’heure où le soleil encor’ brillait parfois
Où lorsqu’il déclinait quand frissonnait le froid
Au pur hasard de jours marqués par le destin.
Reste l’inexplicable ancré dans mon esprit
Tel un beau saint cliché que mon cœur aurait pris.
Souvenir clandestin persiste en moi, me hante ;
Je n’avais pas quinze ans en ces années cinquante.
Le plus drôle, disons plutôt, le plus curieux,
C’est qu’un souffle serein balayait silencieux,
Préparait le chemin à l’arrivée précise
De deux silhouettes avançant par surprise.
En ce couple serré qui marchait à pas lents
Se promenait liée la promesse en serment.
Les années traversaient parmi les cheveux blancs
Et rendaient beaux unis, si près, mes deux Amants.
La main qu’ils se donnaient scellée par un aimant
Feutrait la cadence en chacun de leurs pas,
Jurait de ne faire qu’un au-delà du trépas,
L’anneau d’or en aura, fort comme le sarment.
Pourquoi sans cesse vient précisément sur eux
Ma pensée, alors que ces deux Petits Vieux
Ne faisaient que passer, et moi, ne les croisais
Qu’en abaissant les yeux ? l’Infini me touchait !
L’infime ressenti au cours de ces rencontres
Aujourd’hui seulement son fruit est mûri, tombe
La providence en selle et qui parfois se montre
Apparaît soudain claire arrive vive en trombe
Et me dit doucement dans ma tête encor' sombre :
« Ce que tu as écrit n’est que l’ombre de l’ombre.
« Toute émue est ton âme et fond comme en prière
« Ne t’appartenant plus, s’accroche en brin de lierre
« Dans l’envolée sacrée elle arpente l’éther
« Puis se perd et tutoie l’amour en plein mystère. »
Polymnie2, ce 17 Octobre 2020
Rediffusion 2016
Il m’arrivait de prendre un incertain chemin
A l’heure où le soleil encor’ brillait parfois
Où lorsqu’il déclinait quand frissonnait le froid
Au pur hasard de jours marqués par le destin.
Reste l’inexplicable ancré dans mon esprit
Tel un beau saint cliché que mon cœur aurait pris.
Souvenir clandestin persiste en moi, me hante ;
Je n’avais pas quinze ans en ces années cinquante.
Le plus drôle, disons plutôt, le plus curieux,
C’est qu’un souffle serein balayait silencieux,
Préparait le chemin à l’arrivée précise
De deux silhouettes avançant par surprise.
En ce couple serré qui marchait à pas lents
Se promenait liée la promesse en serment.
Les années traversaient parmi les cheveux blancs
Et rendaient beaux unis, si près, mes deux Amants.
La main qu’ils se donnaient scellée par un aimant
Feutrait la cadence en chacun de leurs pas,
Jurait de ne faire qu’un au-delà du trépas,
L’anneau d’or en aura, fort comme le sarment.
Pourquoi sans cesse vient précisément sur eux
Ma pensée, alors que ces deux Petits Vieux
Ne faisaient que passer, et moi, ne les croisais
Qu’en abaissant les yeux ? l’Infini me touchait !
L’infime ressenti au cours de ces rencontres
Aujourd’hui seulement son fruit est mûri, tombe
La providence en selle et qui parfois se montre
Apparaît soudain claire arrive vive en trombe
Et me dit doucement dans ma tête encor' sombre :
« Ce que tu as écrit n’est que l’ombre de l’ombre.
« Toute émue est ton âme et fond comme en prière
« Ne t’appartenant plus, s’accroche en brin de lierre
« Dans l’envolée sacrée elle arpente l’éther
« Puis se perd et tutoie l’amour en plein mystère. »
Polymnie2, ce 17 Octobre 2020
Rediffusion 2016