Attente
Chaque jour je m’angoisse attendant le moment
Où quand, le soir venu, je palperai ton corps
De mes mains agitées par un frémissement
Qui n’est rien qu’un prélude à un doux corps à corps.
Sous mes doigts gonflera la rondeur de tes seins
Qui communiqueront leur tiédeur à mon âme
Puis, quand l’instant venu, je toucherai tes reins,
Ma griserie sera plus chaude qu’une flamme.
La caresse suivante, en un endroit sacré,
Comblera mon ardeur, l’amenant à l’ivresse
Mais je devrai encor puiser la volonté
Pour ne pas succomber à ma folle allégresse.
Mes lèvres reprendront le chemin parcouru
Par des mains enfiévrées sous un étrange mal ;
Alors, la tête en feu, sans plus de retenue,
J’accéderai, enfin, à un bouquet final.