Sûr, vous devez vous demander
Pourquoi j'abîme mes neurones
À dresser le portrait rimé
D'un scélérat comme Al Capone
Pourquoi pas Brutus ou Hitler ?
La poésie n'est pas un jeu !
Je réponds, on ne peut plus clair
Leurs bios sont dans le tome deux
Alphonse Gabriel Capone
[Al Capone pour les intimes]
Devrait être aimable personne
Tant son père au labeur s'escrime
En mil huit cent quatre-vingt-treize
À New-York, celui-ci débarque
De sa campagne calabraise
Et à Brooklyn il prend ses marques
Alphonse naît six ans plus tard
Et dans son salon de coiffure
Le père a sorti son mouchoir
Pour nettoyer la devanture
Malgré de bons débuts scolaires
Dans une école catholique
À quatorze ans il perd ses nerfs
Et frappe son prof de physique
Renvoyé de l'institution
Sans argent et le profil maigre
À la recherche d'un patron
Il trouve un parrain dans la pègre
Le jeune homme trouve une embauche
Comme barman, aussi videur
Mais se fait tailler la joue gauche
Au rasoir par un malfaiteur
Depuis ce jour, dans le milieu
On l'appelle "Le Balafré"
["Scarface" est un mot qui va mieux
Pour ceux qui pratiquent l'anglais]
Le trente décembre dix-huit
À dix-neuf ans, il se marie
Avec une aimable petite
Mais au ventre un peu rebondi
Dès la naissance Alphonse veut
Que l'enfant soit filleul du boss
Ainsi le parrain du milieu
Est aussi le parrain du gosse
Al Capone alors déménage
Pour se fixer à Chicago
La ville ou règne sans partage
Le mafioso, Johnny Torrio
Le jeune Alphonse, sombre, adroit
Devient vite son porte-flingue
Et comme il se dit son bras droit
Tout ce qui bouge, il le dézingue
À vingt-six ans, il lui succède
[On ne sait pas trop bien comment]
Mais une seule idée l'obsède
Faire mieux que le précédent
Il amasse des sommes folles
Dans les bordels, les casinos
Mais aussi la drogue et l'alcool
Et parfois des levées d'impôts
Un jour de la Saint-Valentin
Avec son gang il exécute
Des adversaires clandestins
Qui traînaient dans un bar à… vins
Tandis qu'Alphonse "Le Terrible"
Jubile dans sa forteresse
Des policiers incorruptibles
Avec à leur tête Eliot Ness
Cherchent une astuce légale
Pour faire tomber le bandit
Aussi c'est pour fraude fiscale
Qu'en trente et un, Alphonse est pris
Malgré ses menaces, ses plaintes
Et ses avocats qui s'insurgent
Derrière de hauts murs d'enceinte
Onze ans de réclusion, il purge
Il quitte en mil neuf cent quarante
Sa cellule chaude et humide
Et d'une santé chancelante
Il va s'établir en Floride
Mais la maladie est intense
Tenaillé par la syphilis
Il meurt dans d'horribles souffrances
Comme il a fait souffrir jadis
Pourquoi j'abîme mes neurones
À dresser le portrait rimé
D'un scélérat comme Al Capone
Pourquoi pas Brutus ou Hitler ?
La poésie n'est pas un jeu !
Je réponds, on ne peut plus clair
Leurs bios sont dans le tome deux
Alphonse Gabriel Capone
[Al Capone pour les intimes]
Devrait être aimable personne
Tant son père au labeur s'escrime
En mil huit cent quatre-vingt-treize
À New-York, celui-ci débarque
De sa campagne calabraise
Et à Brooklyn il prend ses marques
Alphonse naît six ans plus tard
Et dans son salon de coiffure
Le père a sorti son mouchoir
Pour nettoyer la devanture
Malgré de bons débuts scolaires
Dans une école catholique
À quatorze ans il perd ses nerfs
Et frappe son prof de physique
Renvoyé de l'institution
Sans argent et le profil maigre
À la recherche d'un patron
Il trouve un parrain dans la pègre
Le jeune homme trouve une embauche
Comme barman, aussi videur
Mais se fait tailler la joue gauche
Au rasoir par un malfaiteur
Depuis ce jour, dans le milieu
On l'appelle "Le Balafré"
["Scarface" est un mot qui va mieux
Pour ceux qui pratiquent l'anglais]
Le trente décembre dix-huit
À dix-neuf ans, il se marie
Avec une aimable petite
Mais au ventre un peu rebondi
Dès la naissance Alphonse veut
Que l'enfant soit filleul du boss
Ainsi le parrain du milieu
Est aussi le parrain du gosse
Al Capone alors déménage
Pour se fixer à Chicago
La ville ou règne sans partage
Le mafioso, Johnny Torrio
Le jeune Alphonse, sombre, adroit
Devient vite son porte-flingue
Et comme il se dit son bras droit
Tout ce qui bouge, il le dézingue
À vingt-six ans, il lui succède
[On ne sait pas trop bien comment]
Mais une seule idée l'obsède
Faire mieux que le précédent
Il amasse des sommes folles
Dans les bordels, les casinos
Mais aussi la drogue et l'alcool
Et parfois des levées d'impôts
Un jour de la Saint-Valentin
Avec son gang il exécute
Des adversaires clandestins
Qui traînaient dans un bar à… vins
Tandis qu'Alphonse "Le Terrible"
Jubile dans sa forteresse
Des policiers incorruptibles
Avec à leur tête Eliot Ness
Cherchent une astuce légale
Pour faire tomber le bandit
Aussi c'est pour fraude fiscale
Qu'en trente et un, Alphonse est pris
Malgré ses menaces, ses plaintes
Et ses avocats qui s'insurgent
Derrière de hauts murs d'enceinte
Onze ans de réclusion, il purge
Il quitte en mil neuf cent quarante
Sa cellule chaude et humide
Et d'une santé chancelante
Il va s'établir en Floride
Mais la maladie est intense
Tenaillé par la syphilis
Il meurt dans d'horribles souffrances
Comme il a fait souffrir jadis