Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

Accusée de luxure

#1
Dans le domaine des trottoirs vendeurs
Elle affiche sa croupe, ses douceurs
Des courbes ondulantes venues d’ailleurs
Et des jambes d’une fine longueur,
Du soir au matin et sans employeur
Elle propose à tous passants, voyeurs
Ses charmes et des services sans candeur
À un prix variable, négociable à l’heure,
Jusqu’à ce jour ou quelques bons penseurs
Ouvrent un bal accablant et hurleur
Accusant la travailleuse et ses mœurs
D’offenser la volonté du Seigneur !
« Vous, de vos actes vils d’impudeur,
Vous servez le diable et démons rôdeurs
Votre vanité frise la laideur,
Vous dégradez nos rues et nos demeures
En vous adonnant à ce déshonneur,
Cette luxure nous porte malheur
Déclenche la colère du créateur
Sur nous s’abattent orages ravageurs,
Volcans et tsunamis destructeurs. »
« Je ne suis que victime de vos clameurs
Ni la cause encore moins le déclencheur,
Aucun plaisir, jamais de saveur
Je n’éprouve à combler vos ardeurs,
C’est votre avarice qui me pousse à l’erreur
Et l’orgueil de vos gestes donateurs,
Votre gourmandise accroît les labeurs
La paresse s’étreint dans d’autres sueurs,
Vous n’êtes point meilleur adorateur
Votre vice est caché en profondeur,
Si la Terre tremble c’est qu’elle se meurt
De soutenir vos hypocrites leurres. »
Offusqués par ses dires de valeurs
Ils lui répondent par des coups tueurs,
Prouvant qu’ils sont les plus grands pécheurs