Alors il se fera que les buissons de mûres,
Les pommes des vergers, l'éclat des boutons d'or
Qu'en mourant le soleil sème sur l'eau des ports,
Le chant de l'alouette et dans les enfonçures
Les plus bleues de la nuit,l'étoile qui s'endort
Seront de ton regard, la caresse et le signe.
De ton sexe profond le verjus et la vigne
Et la gorge qui boit, et l'ivresse,le cygne
sera moins gracieux que l'orbe de ton corps...
Un rêve m'enseigna les corbeilles d'argent
Que brode sur les foins le front blanc de la lune,
Le style de ce pin dans la nuit est la hune
Où veille le grand duc.Les flots sont nonchalants
De l'ombre,bouche close où les crimes reposent.
Un rêve m'enseigna qu'elle était d'une rose
Ta bouche qui me fuit et va s'écartelant
Dans les couchants dorés et leurs éclaboussures,
Et leur gorge barré d'une lame, morsures
Des dures solitudes et des songes d'enfants.
Ton buste, mon aimée, si clair mais qu'enténèbre
Une douleur qui bat et crépite à ton flanc
Ton buste où ronfle et roule un feu bien plus funèbre
Que des tambours voilés, la pluie sur des os blancs,
Ton buste de lait sur que picore les brises
Et les pilules d'or et ma bouche meurtrie
Et que font reposer mes mains qui l'ont pétris
Si amoureusement sur un cheval de frises...
Est-ce un socle de vents et de tumultes noirs
Ou de pierres d'autels ou des drapés de lave
Qu'il faut. A tes reins lourds,proue qui reçoit la bave
Des eaux vertes, un corset fait d'oiseaux, un peignoir
Tissé de fils d'éclairs et de colères grave ?
Tes seins,ces chauds galets frémissant sous un gave,
Leurs faut-il des bouillons de veuve qui aggravent
Leur pâleur d'assassin qu'a tranché le Rasoir
Ou bien de lait d'orties...Viens soir ô toi qui pave
De violettes courbées les allées du manoir.
Dormons, amour.Calme est ton sein que ton cœur crève,
Ô tocsin de velours égratigné de sang !
Le Manoir est cerné de licornes et d'étangs
Bien plus sombres et profonds que ne le sont nos rêves...
Les pommes des vergers, l'éclat des boutons d'or
Qu'en mourant le soleil sème sur l'eau des ports,
Le chant de l'alouette et dans les enfonçures
Les plus bleues de la nuit,l'étoile qui s'endort
Seront de ton regard, la caresse et le signe.
De ton sexe profond le verjus et la vigne
Et la gorge qui boit, et l'ivresse,le cygne
sera moins gracieux que l'orbe de ton corps...
Un rêve m'enseigna les corbeilles d'argent
Que brode sur les foins le front blanc de la lune,
Le style de ce pin dans la nuit est la hune
Où veille le grand duc.Les flots sont nonchalants
De l'ombre,bouche close où les crimes reposent.
Un rêve m'enseigna qu'elle était d'une rose
Ta bouche qui me fuit et va s'écartelant
Dans les couchants dorés et leurs éclaboussures,
Et leur gorge barré d'une lame, morsures
Des dures solitudes et des songes d'enfants.
Ton buste, mon aimée, si clair mais qu'enténèbre
Une douleur qui bat et crépite à ton flanc
Ton buste où ronfle et roule un feu bien plus funèbre
Que des tambours voilés, la pluie sur des os blancs,
Ton buste de lait sur que picore les brises
Et les pilules d'or et ma bouche meurtrie
Et que font reposer mes mains qui l'ont pétris
Si amoureusement sur un cheval de frises...
Est-ce un socle de vents et de tumultes noirs
Ou de pierres d'autels ou des drapés de lave
Qu'il faut. A tes reins lourds,proue qui reçoit la bave
Des eaux vertes, un corset fait d'oiseaux, un peignoir
Tissé de fils d'éclairs et de colères grave ?
Tes seins,ces chauds galets frémissant sous un gave,
Leurs faut-il des bouillons de veuve qui aggravent
Leur pâleur d'assassin qu'a tranché le Rasoir
Ou bien de lait d'orties...Viens soir ô toi qui pave
De violettes courbées les allées du manoir.
Dormons, amour.Calme est ton sein que ton cœur crève,
Ô tocsin de velours égratigné de sang !
Le Manoir est cerné de licornes et d'étangs
Bien plus sombres et profonds que ne le sont nos rêves...