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A mon porteur

Thisius

Poète libéré
#1
Ma lame est une feuille infiniment fine. J'ai pris mon essence dans un acier si solide, mais si fragile... Tu pourrais me détruire en frappant droit et fort mais je peux te trahir, pénétrant dans ton corps. Sache que la foudre est sur mon tranchant et que mon fourreau est un berceau de la mort. J'ai arraché à ce monde bien des âmes, et je ne connais pas le blâme. Non! Quand je tue, avec mon porteur on m'acclame, puis on me réclame. Je tranche la chair comme je sacre le roi. Je n'ai nul maître car qui me tient m'a conquit. Je n’appartiens qu'à l'honneur et la mort. Ma foudre et mon feu font gronder le tonnerre d'un combat singulier avec mon frère et quand il faillira à sa vigilance, et donc à son devoir, il tombera à terre.

Vessiere Matthieu (Thisius)