A l’aurore, lorsque l’inspiration me maque
A l’aurore,
lorsque l’inspiration me manque,
je mets une mantille sur mes frêles épaules, et
je sors de notre borde,
ô mon Amante,
je marche le long du Loir des heures durant,
les ciels du Maine
s’ouvrent au vent de mes pas,
les bocages me sourient,
parfois, au loin, dans une clairière,
j’aperçois une biche
soulevant les paupières des nénuphars,
et
buvant l’eau d’une fontaine
parmi la royauté de la splendeur,
le soleil se suspend aux cous des chênes,
les asphodèles tendent
leurs tiges de tendresse vers la lumière,
les mousses saluent
la lueur de mes bas de soie et de mes escarpins,
ma robe de lin volette au sourire du vent,
les mots reviennent en mon coeur,
je reviens alors, joyeuse à ma table,
et par ces mots que voici,
je te célèbre,
ô mon Aimée, ô ma Muse,
toi ma Femme aux yeux de clarté,
toi que je chante
et qui
as fait de ma vie un poème !
Sophie Rivière
A l’aurore,
lorsque l’inspiration me manque,
je mets une mantille sur mes frêles épaules, et
je sors de notre borde,
ô mon Amante,
je marche le long du Loir des heures durant,
les ciels du Maine
s’ouvrent au vent de mes pas,
les bocages me sourient,
parfois, au loin, dans une clairière,
j’aperçois une biche
soulevant les paupières des nénuphars,
et
buvant l’eau d’une fontaine
parmi la royauté de la splendeur,
le soleil se suspend aux cous des chênes,
les asphodèles tendent
leurs tiges de tendresse vers la lumière,
les mousses saluent
la lueur de mes bas de soie et de mes escarpins,
ma robe de lin volette au sourire du vent,
les mots reviennent en mon coeur,
je reviens alors, joyeuse à ma table,
et par ces mots que voici,
je te célèbre,
ô mon Aimée, ô ma Muse,
toi ma Femme aux yeux de clarté,
toi que je chante
et qui
as fait de ma vie un poème !
Sophie Rivière