Émile Buisson est un lâche
Un traître, un monstre, un malfaiteur
Un salaud, une peau-de-vache
Et j'en passe de bien meilleurs
Pourtant, il faut que je vous livre
L'histoire de quelques malfrats
Car si je veux vendre mon livre
Je dois choquer le bon bourgeois
Buisson voit le jour en Bourgogne
Au cœur de Paray-le-Monial
D'un père, incorrigible ivrogne
Et d'une mère marginale
Avec ses sœurs et son grand frère
Il vole dans les poulaillers
Et dans les caves, pour le père
Quelques bons vins va grappiller
Quand éclate la Grande Guerre
Il a seulement douze berges
Et sur son casier judiciaire
Il n'y a pas un coin de vierge
Aussi, en raison de ses œuvres
Pour son service militaire
On l'envoie faire des manœuvres
Sous le chaud soleil du désert
De retour à la vie civile
Incorrigible, il s'encanaille
Mais ça chauffe tant pour l'Émile
Qu'il doit s'exiler pour Shanghai
Il y ouvre une "maison close"
Mais ne sachant la diriger
Et trop obsédé par la chose
Le claque en cinq ans est coulé
Dès son retour en France, Émile
Renoue avec sa vie d'antan
Il déleste de ville en ville
Les banques et les commerçants
Mais en mil neuf cent trente-huit
Suite à un hold-up éclatant
Il se fait arrêter très vite
Car les billets étaient récents
Jugé et écroué à Lille
Deux ans plus tard on le transfère
Mais grâce à l'exode Mimile
Chevauche la fille de l'air
Bizarrement, un an plus tard
Il bosse pour un commissaire
Mais dans son travail de mouchard
Il ne doit pas faire l'affaire
On le retrouve avec sa bande
À braquer un pauvre encaisseur
Que d'assaut, les déçus descendent
N'ayant pas trouvé leur bonheur
Pendant que les flics s'ingénient
À arrêter les assassins
Émile Buisson se marie
En octobre quarante et un
Mais la "Feldgendarmerie" veille
Et, bien que sous un nom d'emprunt
Le cueille pendant son sommeil
Et le remet aux argousins
Le treize mai quarante-trois
À Troyes, dans l'Aube, il est jugé
Pour hold-up et assassinat
Et au bagne il est condamné
Feignant d'être devenu dingue
On le rapatrie sur Paris
Où, entre cachets et seringues
Il échafaude une sortie
Il s'évade en quarante-sept
Et c'est à ce moment précis
Qu'Alain Delon prend la vedette
Du célèbre film "Flic Story"
Dans la fuite vers son repaire
Deux agents coursent le fuyard
Celui-ci sort son révolver
Et tue le premier des motards
Pendant deux ans Buisson se terre
On n'entend plus parler de lui
Quand un jour, l'un de ses compères
Se fait arrêter à Paris
De là, on apprend où il niche
Une auberge tout près d'Évreux
Aussitôt l'inspecteur Borniche
Accourt dans le champêtre lieu
Émile Buisson qui déjeune
Ignorant qu'on l'avait trahi
Se fait arrêter comme un jeune
Oisillon tombé de son nid
Trois ans d'instruction de justice
À trois juges sont nécessaires
Pour éclaircir les trente-six
Meurtres du funeste gangster
Condamné à perpétuité
Puis à la mort, après appel
Le bandit est exécuté
Sans pouvoir se faire la belle
Un traître, un monstre, un malfaiteur
Un salaud, une peau-de-vache
Et j'en passe de bien meilleurs
Pourtant, il faut que je vous livre
L'histoire de quelques malfrats
Car si je veux vendre mon livre
Je dois choquer le bon bourgeois
Buisson voit le jour en Bourgogne
Au cœur de Paray-le-Monial
D'un père, incorrigible ivrogne
Et d'une mère marginale
Avec ses sœurs et son grand frère
Il vole dans les poulaillers
Et dans les caves, pour le père
Quelques bons vins va grappiller
Quand éclate la Grande Guerre
Il a seulement douze berges
Et sur son casier judiciaire
Il n'y a pas un coin de vierge
Aussi, en raison de ses œuvres
Pour son service militaire
On l'envoie faire des manœuvres
Sous le chaud soleil du désert
De retour à la vie civile
Incorrigible, il s'encanaille
Mais ça chauffe tant pour l'Émile
Qu'il doit s'exiler pour Shanghai
Il y ouvre une "maison close"
Mais ne sachant la diriger
Et trop obsédé par la chose
Le claque en cinq ans est coulé
Dès son retour en France, Émile
Renoue avec sa vie d'antan
Il déleste de ville en ville
Les banques et les commerçants
Mais en mil neuf cent trente-huit
Suite à un hold-up éclatant
Il se fait arrêter très vite
Car les billets étaient récents
Jugé et écroué à Lille
Deux ans plus tard on le transfère
Mais grâce à l'exode Mimile
Chevauche la fille de l'air
Bizarrement, un an plus tard
Il bosse pour un commissaire
Mais dans son travail de mouchard
Il ne doit pas faire l'affaire
On le retrouve avec sa bande
À braquer un pauvre encaisseur
Que d'assaut, les déçus descendent
N'ayant pas trouvé leur bonheur
Pendant que les flics s'ingénient
À arrêter les assassins
Émile Buisson se marie
En octobre quarante et un
Mais la "Feldgendarmerie" veille
Et, bien que sous un nom d'emprunt
Le cueille pendant son sommeil
Et le remet aux argousins
Le treize mai quarante-trois
À Troyes, dans l'Aube, il est jugé
Pour hold-up et assassinat
Et au bagne il est condamné
Feignant d'être devenu dingue
On le rapatrie sur Paris
Où, entre cachets et seringues
Il échafaude une sortie
Il s'évade en quarante-sept
Et c'est à ce moment précis
Qu'Alain Delon prend la vedette
Du célèbre film "Flic Story"
Dans la fuite vers son repaire
Deux agents coursent le fuyard
Celui-ci sort son révolver
Et tue le premier des motards
Pendant deux ans Buisson se terre
On n'entend plus parler de lui
Quand un jour, l'un de ses compères
Se fait arrêter à Paris
De là, on apprend où il niche
Une auberge tout près d'Évreux
Aussitôt l'inspecteur Borniche
Accourt dans le champêtre lieu
Émile Buisson qui déjeune
Ignorant qu'on l'avait trahi
Se fait arrêter comme un jeune
Oisillon tombé de son nid
Trois ans d'instruction de justice
À trois juges sont nécessaires
Pour éclaircir les trente-six
Meurtres du funeste gangster
Condamné à perpétuité
Puis à la mort, après appel
Le bandit est exécuté
Sans pouvoir se faire la belle