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Silencieux,
Yeux dans les yeux,
Cheveux dans le vent,
Parole au néant.
Une fine pluie tombe de profondes nuées,
Le ciel aussi a ses propres larmes,
La nature semblait être fort attristée,
Et d’une main bienveillante partageait mon drame.
L’eau ruisselait sur mon front,
Au loin des lumières apparaissaient,
Je sentais son toucher jusque mon menton,
Un bruit sourd toujours les suivait.
Une légère brume avançait doucement vers nous,
Comme une fracture, un mur s’installant du dessous,
L’allégorie de ce qui était, des souvenirs du passé,
Comme un revoir, un adieu sous la déception et les regrets.
Le vent souffla un grand coup sur mon survêtement,
Comme son regard de moi s’enfuyant,
Les feuilles s’envolèrent vers l’horizon lointain,
Planant au gré du vent et du destin.
Une vive lumière bleue se dessina sur mon visage,
Un grand silence s’en suivit, laissa quelques présages,
Un signe de l’œil, un sourire narquois,
Le brouillard a éloigné nos ombres et séparé nos voies.