« Une fleur et un enchantement » [vrai]
-Des lettres que je prononce chaque jour se sont rassemblées,
-Formants un mot, un symbole qui a su comment me combler.
-Le simple fait de prononcer ce dernier me fait repenser à ces choses,
-Je ne vois plus rien sauf son visage qui m’aveugle tel une amaurose.
-Que j’aime me répéter ce son dans ma tête !, je pourrais le chanter même,
-Ce serait comme un rituel, j’oserais presque dire comme un baptême.
-Un " C "pour débuter le festin de cette appellation fantastique,
-Qui vient me tourner au tour, me jouant mélodies et musiques.
-Un " A " qui a du perdre sa première place et devenir un successeur,
-Je le surnommerais mon détenant, mon maitre, mon possesseur.
-Puis vient ce " M "m’hurlant méfiance, moquerie, et méchanceté,
-Pour la garder à lui seul me dit qu’elle ne m’offrira pas sa sincérité.
-Devancé par l’" É " qui a volé un accent pour se faire connaitre,
-Me murmure à l’oreille qu’un grand amour aurait pu naitre.
-Qui respecte le " L " jouant le rôle de l’introducteur parfait,
-Par tant d’arguments, il trouble mes idées, les détruit et les défait.
-S’agenouillant devant " I " le pilier central, le roi, le pseudo-dieu…,
-Qui tranche mes sentiments non réciproques par sa pointe de pieu.
-Qui prit à son tour ce " A " qui est tan bien que mal le terme d’une fin,
-Me faisant cadeau du fait que je puisse oublier cet espoir superfin.
-Donc, cette fleur mourut et fût dominée par un doux enchantement,
-Pour me faire don de lui écrire ceci avec dévouement et très artistement.
-Je vous parle d’un " B " qui me conte ses plaisances et sa bohème,
-Me dire que sa porteuse tient à moi, par amour et pour la énième…
-Entre mes vers se trouve un certain " O " que je désigne comme son cœur,
-Si blanc et soyeux, qu’il n’inspire guère méchanceté et rancœur.
-Perdu entre mes lignes erre le " U " de la joie et du bonheur fabuleux,
-Un bonheur unique, qui se manifeste par son visage miraculeux.
-Un visage de prodige m’illustrant le " C "de son ancestrale divinité,
-Gravant sur mon franc sa gentillesse, sa noblesse et sa grande dignité.
-En fermant les yeux j’aperçois un " H " comme héroïne ou harmonie,
-Voilant de près son intimité, voir aussi sa familiarité et son autonomie.
-Un peu plus loin je découvre un " R " très semblable au mien,
-Qui pourrait être un léger signe, mais pour moi il ne représente rien.
-Puis, la pitié du " A " qui est venue délivrer ma plume de ces rêves,
-À m’effacer ces illusions, d’y mettre une fin ou juste une simple trêve.
-Comment passer donc à coté de ces deux merveilleux prénoms ?,
-Comment céder à leurs souhaits ou même s’aviser de leur dire non ?
-Mais bref, je ne peux vous mentir, je vais être objectif et court,
-Je n’aime pas, je n’éprouve rien, je ne connaitrai jamais l’amour.
-Cela dit, mon choix a été de prendre l’enchantement et de le chérir,
-Car j’ai du faire des pieds et des mains pour pourvoir la conquérir…
« Une fleur telle le "Camélia" peut m’orner de bonté et de douceur me faisant voir la beauté et le charme. Hélas pour cette fleur qui ne peut égaler l’enchantement qui a su m’éblouir et me séduire, une âme d’un être unique nommée "Bouchra" »…
« Merci pour votre lecture »
« Akli Redouane »