« Tu me hais, mais . . . »
-Je sais ce que tu éprouves, je connais ça, j’y suis passé,
-Mon sentiment le plus éminent, qui se nourrit de mon passé.
-La haine, ça reste pour moi une émotion très recherchée,
-À laquelle je suis toujours obsédé, névrosé, et très attaché.
-Qui fait croître et nourrit mon insociabilité et ma solitude,
-Qui me procure à son tour ce grand bien-être et cette béatitude.
-Alors je te demande de ma haïr encore et encore…, sans fin,
-Ma soif néfaste a besoin d’être assouvie, de rassasier sa faim…
-Tu n’es pas la première, et tu ne seras la dernière à le faire,
-Votre haine me traquera même après qu’on ait enterré ma chair.
-Je la considérerai comme ma lumière, voir même un fétiche,
-Dans les bonheurs et les joies, elle fera de moi l’être le plus riche.
-Je m’inclinerai devant toi, si c’est ça a pour but que tu me haïsses,
-Tu deviendras ma concubine, j’irai même jusqu’à dire ma prédatrice.
-Que de mal, que de vilénies, de cruautés et de rigueur faut-il ?,
-Pour que tu puisses me voir comme étant ton ennemi ou un hostile.
-J’effacerai tes rêves, je te ferai connaitre ce qu’est la misère,
-Ton cœur ne sera qu’un tas de cendres ou même une poussière.
-Je remuerai ciel et terre, je ferai sombrer soleil et lune,
-Leur faisant ainsi découvrir ce qu’est la vie dans le noir et la brume.
-Offre-moi cette grâce, tu auras tout ce que tu peux désirer,
-Pour ça je suis prêt à vendre ma propre âme et je m’entre-haïrai…
« Akli Redouane »