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« La Légende Baoulé »

#1
Cette terre était paisible et fertile,
Le Soleil était toujours joyeux,
Les jeunes hommes étaient honnêtes et courageux
Et les jeunes filles étaient toutes belles et dociles.
Cela faisait longtemps que vivait la reine
Pokou et sa tribu au bord d’une lagune calme et sereine
Et depuis les temps révolus, cette lagune restait poissonneuse.
Pokou était la plus belle et la plus vertueuse.

Mais un jour les ennemies vinrent nombreux
Comme des magnans, la tribu dû tout laissé pour fuir.
Elle traversait alors les arbres gigantesques et ombreux
De la jungle, afin de ne pas périr.
Pendant leurs fuites, résonnait dans le lointain les bruits
Des merveilleuses paillottes, des plantations, de lagune et de ces fruits
Abandonnées ; puis l’effet de l’angoisse ils sacrifiaient corps et âmes,
Parfois leurs pagnes s’accrochaient aux buissons épineux,
Leurs cœurs battaient à plein comme les flammes d’un feu.
Ainsi en fil indienne Pokou et sa nombreuse famille
Traversaient la forêt, les bêtes sauvages
S’éclipsaient à leurs passages ; Cet exile hostile
Leurs imposait beaucoup d’épreuves pouvant au déluge.

Et au soir d’une longue marche, ils arrivaient au bord d’un grand fleuve,
Mugissant, sifflant et ronflant comme un fauve.
Il était impossible de la traversé à la nage sous peine d’être noyé
Or aucune pirogues n’étaient a leurs portés.
Les flots terrifiants du fleuve touchaient les cimes des arbres,
L’eau était vibrante, écumeuse et sombre
Alors les fugitifs furent saisis d’effroi
Cependant l’ennemi enjambait la voie ;
Incroyable ! se disent ils l’eau était devenu désormais un grand ennemi
Et alors qu’ils étaient désemparés, dressa encore contre eux un génie,
Comme si la nature était jalouse de leur existence.
Alors pour la première fois depuis leur départ, le sorcier parla :
« L’eau est devenu mauvaise, dit-il et elle ne s’apaisera
Que lorsque nous lui aurons donnés ce que nous avons de plus cher »
Alors naquit dans ces cœurs fébriles une lueur d’espoir
Puis chacun donna ses objets et ses bijoux qui lui étaient cher,
Afin d’esquivé une bonne fois pour toute leurs désespoirs.

Mais le sorcier les rejeta avec dédain et toisa le jeune prince,
Un bébé de six mois, alors frémit le cœur de la reine.
Mais puisqu’il s’agissait liberté ! Alors sans pleures, sans peine
La reine, au bord de l’abime brandit au ciel le jeune prince
Souriant, comme pour faire un dernier adieu,
Puis elle lança l’enfant dans les eaux tumultueuses
Du fleuve monstrueux. Et comme par une formule magique !
Ou par un miracle ! Sortirent de l’eau ténébreuse
Des mastodontes qui formaient un pont mythique,
Que passa en chœurs le peuple fugitif
Et Pokou fut la dernière à passer sur ce pont furtif,
Puis trouva sur l’autre rive du fleuve son peuple soumis
Mais comme Pokou était aussi une mère, elle ne put dire que : ‘‘ baouli ’’
Ce qui voulait que : ‘‘ l’enfant s’en est allé ’’
En hommage à la sagesse et la bravoure de cette femme, la tribu garda
Le nom‘‘ Baoulé ’’

Parfois la liberté et la paix sont des choses qui demandent beaucoup
Sacrifices, de risques et périls puisqu’elles ne peuvent pas s’achetées.