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Vision apocalyptique du rien.

Fysco

Maître Poète
#1
Avons-nous bien saisi les conséquences de la découverte d'Einstein : la limitation de la vitesse de la lumière ?

Comme nous le savons cette limitation entraîne que tout ce nous voyons se situe dans le passé. Par exemple la lumière du soleil met 8 minutes à nous parvenir. Mais ceci est également valable pour tout ce qui nous entoure. C'est à dire que même le bout de notre nez est vu quelques milliardièmes de secondes dans le passé. Tout ce que nous voyons, nous entendons, nous ressentons provient du passé. Ainsi notre présent se situe quelque part dans une petite bulle à l'intérieur de notre cerveau. Ceci est valable pour tout le monde et indique que le présent de chacun est inaccessible aux autres et d'une manière générale le présent de l'univers est multi-centralisé ou plus exactement est partout à la fois et dessine donc une infinité de passés. Ainsi le futur n'existe pas: nous ne pouvons modifier que notre passé. Par exemple en nous déplaçant , nous déplaçons notre présent dans l'espace des passés ce qui entraîne la modification de notre passé et en même temps la modification du passé des autres, du passé de tout l'univers.

Ainsi on peut considérer que l'espace temps n'est qu'une extension à la fois de l'espace et du temps. Espace et temps sont la même chose. Alors l'univers serait en expansion intrinsèque à la vitesse de la lumière ( l'expansion visible étant une expansion différentielle) ce qui expliquerait d'une part la flèche du temps, le fait que la vitesse de la lumière soit indépassable car il est bien sûr impossible de dépasser la vitesse d'expansion de l'espace-temps et que la matière ne serait qu'une résistance à cette expansion. Ceci entraînerait également le fait que l'on pourrait considérer le photon comme élément unique non localisable, présent partout à la fois ( ce que nous dit la mécanique quantique). Par ailleurs cela permet de découvrir un paradoxe : en se mouvant à la vitesse de la lumière on ne se ...déplacerait pas ! On serait totalement immobile et sans dimension comme...le photon.

Le voyage dans le temps se trouve par la même totalement impossible : pour revenir dans le passé, il faudrait que tout l'univers se mette en contraction et de plus on ne pourrait dépasser sa vitesse de contraction. Le seul voyage dans le temps, nous l'avons sous nos yeux: ce que nous voyons est une illusion totale qui n'existe pas au présent et qui n'a jamais existé au même moment.

En réalité ce que nous voyons c'est l'infinité des positionnements uniques d'un photon dans une infinité de passés. Dans cette hypothèse la matière ( protons, neutrons, électrons...) étant une manifestation ponctuelle vibratoire de la résistance à l'expansion intrinsèque de l'espace et du temps. C'est elle qui crée l'espace faisant émerger la gravité qui est comme l'a démontré Einstein une courbure, une variation de l'espace-temps. C'est également une confirmation du principe de Mach : sans matière pas d'espace.

Notre univers n'est donc que mouvement car dans un espace-temps figé, aucun mouvement ne serait possible. De plus, information encore plus étonnante, nous ne sommes pas dans un univers à quatre dimensions mais bien dans un univers à une seule dimension : temporelle !...sur un écran sphérique de 10 puissance 33 pixels.
L'univers est comme un écran de télévision : on voit une image complète alors qu'en réalité chaque pixel s'allume les uns après les autres.
L'expansion intrinsèque de l'espace-temps apporte aussi enfin une explication physique à la...perspective ( qui n'a aujourd'hui qu'une description géométrique ): tout ce que nous voyons est dans le passé et...à la taille du passé...plus petit. La perspective est la manifestation du changement d'échelle permanent entraîné par l'expansion de l'espace-temps ( et voilà le paradoxe d'Olbers résolu).

On trouve d'ailleurs une information très drôle dans le Grand Memento Larousse 1936 à la page 545 dans le chapitre « métaphysique positive » : une critique négative de la relativité d’Einstein par Jacques Chevalier (philosophe) :....on est en droit de se demander, avec Bergson, si les partisans de la théorie de la relativité n’ont pas eu le tord d’étendre au temps la relativité propre à l’espace ,et, plus généralement, de confondre la chose avec sa mesure, et d’ériger en absolu réelle une relativité subjective, comme si, dans la perspective, on interprétait en grandeur absolue les réductions de taille dues à la distance....
Etonnant : en voulant critiquer la relativité Il donne la bonne interprétation !

Plus on remonte le temps, plus l'univers rétrécit jusque...dans l'infini : le point zéro (espace nul, départ du temps ) n'existe pas.
Cette hypothèse donne aussi l'explication de l'énergie infinie du point de vide. Ce point figé n'existe donc pas : ce n'est que la manifestation d'un mouvement infini d'expansion intrinsèque.

Nous ne sommes rien : que mouvement et résistance au mouvement.

"Chacun de nous transporte en soi le centre de l'univers. "
Nancy Huston
Extrait de Instruments des ténèbres.