Une Licorne cette nuit,
Est sortie du silence,
Et,sans faire de bruit,
M'a ôté mes souffrances.
Doucement,sur son dos,
Je me suis installée.
Elle a pris le galop,
Et elle m'a emporteée.
Elle avait deux grandes ailes
D'un blanc immaculé;
M'a porté vers le ciel,
Pour me faire oublier.
Malgrès tout ce bonheur,
Dans ce rêve magnifique,
Je pleurais dans mon coeur...
La licorne magique
Soudain,s'est arrêtée,
Et d'une voix si douce,
Elle m'a demandé:
"-Quel grand chagrin te pousse,
Ô ma pauvre jeune fille,
A pleurer dans un rêve?
N'as tu plus de famille?
Aimes-tu donc sans trêve?
-Oui ma belle Licorne,
Je ne puis mépriser
Cette amour sans bornes...
Un jeune homme m'a brisé,
Le coeur en mille morceaux.
- T'as t'il donc rejeté?
C'est qu'il était bien sot,
Car sensible tu es
Et tu l'aurais aimé
Jusqu'au bout de ta vie...
- Me connais-tu donc assez,
Repris-je,Ô mon amie,
Pour pouvoir affirmer
Que je suis si sincère?"
Elle me dit "-Me suis-je trompé?
Lui aurais-tu fais quelques Misère?
-Non,noble Animal.
Je ne pourrais jamais,
Lui faire quelque Mal.
Mais tu t'es trompée:
Il ne m'a pas rejetée.
En vérité,il ignore
Les sentiments que j'ai,
En moi pour lui,encore.
Et c'est de ne savoir
S'il m'aimera un jour,
C'est de ne pas le voir,
Ni d'avoir son amour
Qui me fait tant pleurer."
Et telle un spectre blanc,
Soudain,elle s'est élancée,
Ses crins d'or dans le vent...
Par dessus les rivières,
Le nez dans les nuages,
Au delà des frontières,
Par delà les rivages,
Fit le tour de la terre
Dans le froid de la nuit,
Puis me montra une mer
Puis se posa sans bruit.
De mes yeux étonnés
J'ai scruté l'horizon.
Rien que je ne connaissais,
Pas même une maison.
"-Ou sommes-nous,dis?
Ai-je demandé,
Pourquoi avoir atterris
Si loin de ma Vallée?"
Mais la bête se taisait...
Je me tu moi aussi.
Fièrement,elle trottait,
Vers son but dans la nuit.
Ainsi bercée par son allure,
Je me suis endormie.
Elle lêcha ma figure,
Et doucement me dit:
"-Sort de ta torpeur,
Fille,nous voilà arrivées,
Et prépare donc ton coeur,
A être satisfait.."
Il faisait plutôt sombre,
Mais j'ai pu distinguer
Nous étions dans une chambre.
J'ai d'abord écouté
Pour percer le silence,
J'entendais respirer,
Et remplie de méfiance
A terre j'ai glissé
La licorne souriait.
Je me suis prudement
Approchée de ce lit ou dormait
Quelqun profondement.
L'animal Mystique
Aussi s'est avancé
Et sa corne Magique
Sur l'être s'est penchée.
Et dans cette pâle lueur,
Soudain m'est apparue,
La lumière du Bonheur
Quand je t'ai reconnu.
Jamais je n'avais pu,
T'approcher de si près:
Jamais je n'aurais cru
Que je te toucherais.
Pas même dans mes rêves les plus fous...
Et de mes doigts tremblants
J'ai carressé tes cheveux si doux
Et ton visage troublant.
Une larme a roulé
De mon oeil à ta peau,
Sur ta main est tombée,
Pour mourir aussitôt.
Ma licorne m'a dit:
" -Il est temps de partir..
Car bientôt notre nuit
Va s'enfuir..."
Alors j'ai osé
Réaliser mon rêve
Comme Adieu j'ai laissé
Un baiser sur tes levres.
Et nous sommes reparties.
A travers les étoiles.
Au loin à l'infini
S'élevait une lueur pâle.
Et puis plus rien.
Je me suis réveillée,
Dans mon lit le matin.
J'avais donc rêvé.
Mais quand je me suis levée,
Il y avait un crin blanc,
Posé sur le parquet..
Un long crin tout brillant....
Est sortie du silence,
Et,sans faire de bruit,
M'a ôté mes souffrances.
Doucement,sur son dos,
Je me suis installée.
Elle a pris le galop,
Et elle m'a emporteée.
Elle avait deux grandes ailes
D'un blanc immaculé;
M'a porté vers le ciel,
Pour me faire oublier.
Malgrès tout ce bonheur,
Dans ce rêve magnifique,
Je pleurais dans mon coeur...
La licorne magique
Soudain,s'est arrêtée,
Et d'une voix si douce,
Elle m'a demandé:
"-Quel grand chagrin te pousse,
Ô ma pauvre jeune fille,
A pleurer dans un rêve?
N'as tu plus de famille?
Aimes-tu donc sans trêve?
-Oui ma belle Licorne,
Je ne puis mépriser
Cette amour sans bornes...
Un jeune homme m'a brisé,
Le coeur en mille morceaux.
- T'as t'il donc rejeté?
C'est qu'il était bien sot,
Car sensible tu es
Et tu l'aurais aimé
Jusqu'au bout de ta vie...
- Me connais-tu donc assez,
Repris-je,Ô mon amie,
Pour pouvoir affirmer
Que je suis si sincère?"
Elle me dit "-Me suis-je trompé?
Lui aurais-tu fais quelques Misère?
-Non,noble Animal.
Je ne pourrais jamais,
Lui faire quelque Mal.
Mais tu t'es trompée:
Il ne m'a pas rejetée.
En vérité,il ignore
Les sentiments que j'ai,
En moi pour lui,encore.
Et c'est de ne savoir
S'il m'aimera un jour,
C'est de ne pas le voir,
Ni d'avoir son amour
Qui me fait tant pleurer."
Et telle un spectre blanc,
Soudain,elle s'est élancée,
Ses crins d'or dans le vent...
Par dessus les rivières,
Le nez dans les nuages,
Au delà des frontières,
Par delà les rivages,
Fit le tour de la terre
Dans le froid de la nuit,
Puis me montra une mer
Puis se posa sans bruit.
De mes yeux étonnés
J'ai scruté l'horizon.
Rien que je ne connaissais,
Pas même une maison.
"-Ou sommes-nous,dis?
Ai-je demandé,
Pourquoi avoir atterris
Si loin de ma Vallée?"
Mais la bête se taisait...
Je me tu moi aussi.
Fièrement,elle trottait,
Vers son but dans la nuit.
Ainsi bercée par son allure,
Je me suis endormie.
Elle lêcha ma figure,
Et doucement me dit:
"-Sort de ta torpeur,
Fille,nous voilà arrivées,
Et prépare donc ton coeur,
A être satisfait.."
Il faisait plutôt sombre,
Mais j'ai pu distinguer
Nous étions dans une chambre.
J'ai d'abord écouté
Pour percer le silence,
J'entendais respirer,
Et remplie de méfiance
A terre j'ai glissé
La licorne souriait.
Je me suis prudement
Approchée de ce lit ou dormait
Quelqun profondement.
L'animal Mystique
Aussi s'est avancé
Et sa corne Magique
Sur l'être s'est penchée.
Et dans cette pâle lueur,
Soudain m'est apparue,
La lumière du Bonheur
Quand je t'ai reconnu.
Jamais je n'avais pu,
T'approcher de si près:
Jamais je n'aurais cru
Que je te toucherais.
Pas même dans mes rêves les plus fous...
Et de mes doigts tremblants
J'ai carressé tes cheveux si doux
Et ton visage troublant.
Une larme a roulé
De mon oeil à ta peau,
Sur ta main est tombée,
Pour mourir aussitôt.
Ma licorne m'a dit:
" -Il est temps de partir..
Car bientôt notre nuit
Va s'enfuir..."
Alors j'ai osé
Réaliser mon rêve
Comme Adieu j'ai laissé
Un baiser sur tes levres.
Et nous sommes reparties.
A travers les étoiles.
Au loin à l'infini
S'élevait une lueur pâle.
Et puis plus rien.
Je me suis réveillée,
Dans mon lit le matin.
J'avais donc rêvé.
Mais quand je me suis levée,
Il y avait un crin blanc,
Posé sur le parquet..
Un long crin tout brillant....
