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Un orfèvre allégorique

#1
Bon cela n'était pas de la tarte sans mauvais jeu de mot, et je ne suis pas convaincue, convaincue, mais bon, vous me direz. Je n'ai pas pu être hyper concentré aujourd'hui. Enfin bref, je pense que j'aurai pu mieux faire. Jour 17 de mon histoire de calendrier de l'Avent, avec pour thème : Gourmandise.

Je naviguais au sein d’un claveau marinier
Qui sans saisir comment émanait un arôme
Un parfum épicé renfermé sous un dôme
D’un glaçage royal teinté d’un bleu foncé
Où perlaient par endroit ce que je songeais être
Des soleils vespéraux figurés par de l’or
D’un comestible écrin d’une feuillée d’aurores.

Je continuais ma route afin de me repaître
De ce monde insolite où tout semble immobile
Tout en me rendant compte à bord de mon vaisseau
Que j’étais installée au centre d’un traineau
Conforme à une montre étrangement fébrile
Qui battait la mesure en un temps soutenu.

Pourtant cette dernière était échafaudée
Par de la bergamote en parts consolidés
D’un caramel coulant d’une dose ténue
Qui devient le moteur pour mouvoir les rouages
Sous une rotation au timbre croustillant
Par des notes ouatées d’agrumes soulevant
Leurs discernables goûts d’un succulent alliage.

Ce florilège acide attribut sa magie
Faisant de mon bolide un transport enchanté
Qui paraissait narrer que j’étais destinée
A contrôler le temps de ce royaume exquis.

Ce monde s’animait en un tableau sucré
Et lorsque je voulus découvrir ses ressources
Je compris que j’étais ralentie dans ma course
Ne pouvant évoluer dans ce met imbibé
D’un nappage cuivré qui m’offrait une assise
Afin de me fixer pour ne pas que j’offense
Ce qui se révélait être un bal d’appétence.

Alors qu’apparemment je détenais l’emprise
Sur ce flux rotatif qui gouverne nos vies
Le nougat cylindrique où était apposés
Des chiffres aiguillés aux tons cacaotés
Ne bougèrent d’un pli sous ma vue démunie
Montrant que ce cadran n’était qu’un ornement
Suggérant seulement une idée temporelle.

Il indiquait minuit sur cet écrin de miel
Et lorsque je voulus essayer décemment
D’éclaircir le fin mot de ces péripéties
Je pus voir que j’étais un onctueux oreiller
Une guimauve blanche aux senteurs vanillés
Qui me confectionnait une robe blêmie.

Mes cheveux cascadaient en un torrent solaire
De bouillies d’œuf filé aux spores cristallins
Formant des cheveux d’ange implantés avec soin
Sur mon crâne amandé d’une pâte polaire
Et par ces examens je sus que j’évoquais
Un séraphin ailé par cette finition
De deux ailes sculptées dans une concoction
D’un cacao lactée prêtes pour un ballet.

Des cordons en nylons suspendaient mon horloge
Me donnant l’impression de prendre mon envol
Ce qui me permettait d’admirer un symbole
Un bijou envoûtant pour un gracieux éloge
Pour cette religion célébrée les hivers
Une crèche édifiée sous des tons colorés.

Elle était embellie par un adroit doigté
Maniant avec talent la technique sévère
Des sculptures sucrées afin de concevoir
Des joyaux lumineux aux teintes photogènes
Pour que ces créations créent d’éternelles scènes
Qui gravent nos esprits de songes illusoires.

Cette crèche s’ornait de notes satinées
Aux colorants nacrés modelant les fameux
Composants honorant ces temps cérémonieux
Où l’étoile déliée veillait le nouveau-né.

Scrutant avec amour cette procréation
Dans mon ciel rembourré par ce pain pimenté
Où en bon messager j’annonçais l’arrivée
De cet enfantement porteur de dévotion.

Je finis par sentir sous cette orchestration
Que ce dôme de verre où l’on était cloîtrés
Nous mettait en valeur dans cette baie vitrée
Pour offrir à autrui des instants d’émotions.

Oiseau Lyre.
 

Pièces jointes