Un drôle d’oiseau
Voilà bien un drôle d’oiseau
Qui ne boit pas l’eau des ruisseaux,
Qui couche dans un lit de plumes
Rêvant qu’il décroche la lune
Il ressemble aux nains de jardin
De par sa taille de lutin
Mais il se prend pour un géant
Dont le cerveau est florissant
Par un ego démesuré
Il voudrait le monde à ses pieds
Avide de richesses et de gloire
Il provoque un tas de déboires.
Comme un renard auprès des poules
On voit sans cesse qu’il roucoule
Pareil au coyote en chaleur
C’est vrai qu’il est un grand coureur
Il a des idées plein la tête,
Son crâne supporte des tempêtes
Qui le rendent très coléreux
Tout autant que fort ombrageux
Sinon il a le rire aux lèvres
Et ses propos sont souvent mièvres,
Il se croit fin comme du gros sel
Tellement il est superficiel.
Il est le roi du baratin
Mais dans le fond c’est un crétin
Qui se complaît avec sa cour
De prétendants qui sont balourds.
Il croit avoir de la noblesse
Mais c’est ici que le bât blesse
Car la noblesse vient du cœur
Et non un titre usurpateur.
Oui, c’est vraiment un drôle d’oiseau
Cet arriviste de bas niveau
Qui n’est bon qu’à faire des scandales
Pendant que son peuple a la dalle.
Extrait de "Poésie en folie"
